“Depuis hier il n’y a même pas une goutte d’eau dans nos robinets. La situation perdure jusqu’à présent. Lorsque nous sommes réveillés ce matin, à notre grande surprise c’est la même situation qui continue. Je n’ai même pas une goutte pour me laver. Aucune mesure d’accompagnement n’est aussi prise, même pas l’ombre d’un camion-citerne pour venir en aide aux populations”, a dénoncé Seleum Fall qui regrette que “des riverains quittent la Langue de Barbarie pour venir à Sor Daga pour y chercher de l’eau. On est vraiment fatigué alors que nous n’avons vu aucune autorité se prononcer de cette situation”.
Embouchant la même trompette, le membre de la société Saint-Louisienne et par ailleurs coordinateur du mouvement Wallu Ndar, Zahir Fall dénonce l’inertie des autorités face à cette souffrance des Saint-Lousiens qui commence à perdurer.
“Les gens n’ont même pas de goutte d’eau dans les maisons. Certains m’appellent de partout pour m’interpeller sur la situation. À part le communiqué de SEN EAU qui évoque une panne, nous n’avons vu aucune autorité réagir à cette situation, même pas de citerne pour combler ce vide. C’est injuste! Et nous réclamons une solution immédiate pour apaiser la souffrance des population”, laisse entendre Zahir Fall.
De son côté, la société SEN’EAU évoque “une panne au niveau de la prise d’eau brute de Bango” et rassure que la situation devrait revenir à la normale dans la soirée du samedi. “La SEN’EAU informe ses abonnés de la commune de Saint-Louis qu’en raison des travaux à la suite d’une panne à la prise d’eau brute de Bango, la distribution d’eau connait des perturbations allant de la baisse de pression au manque d’eau total. La situation devrait revenir à la normale dans la soirée, dès achèvement des travaux”, a indiqué le document de la société nationale distribution d’eau.
“L’insécurité et l’éclairage public : Un véritable casse-tête pour les Saint-Louisiens”
En plus du manque d’eau, l’insécurité et le défaut d’éclairage public qui sévissent dans certains quartiers de la ville de Mame Coumba Bang hantent le sommeil des populations aussi.
“Tout récemment il y a un gars qui a été tué à coups de couteau. Ce qui montre que l’insécurité est grandissante depuis quelques temps à Saint-Louis. Tout cela est lié à un manque d’éclairage public dans certains quartiers de la ville. C’est pourquoi nous invitons la municipalité à régler urgemment cette question. Car la sécurité est un droit constitutionnel. Et la commune de Saint-Louis doit prendre à bras le corps ce problème”, déplore toujours Zahir Fall.
Pour sa part, Seleum Fall note des cas d’agression au niveau du Pont Faidherbe et interpelle l’équipe municipale. Car estime-t-elle, la situation est inadmissible dans une ville comme Saint-Louis. “En plus du problème lié au manque d’eau, nous sommes confrontés à une insécurité, surtout au niveau du Pont Faidherbe. On a eu beaucoup de retour et de témoignages de femmes qui ont été agressées. Parce que tout simplement depuis quelques temps il n’y pas d’éclairage public au niveau du Pont. Il n’y a qu’une seule lampe pour éclairer le pont qui mesure cinq cent onze mètres. Ce qui est inadmissible! Nous interpellons les autorités locales, notamment la municipalité”, a-t-elle interpellé la municipalité.
Cependant, sur la question de l’éclairage public, la municipalité évoque des travaux de raccordement avec renforcement de la capacité en terme d’électricité pour la commune de Saint-Louis. “La Senelec était en train d’augmenter la capacité pour mieux fournir de l’énergie à la population. Maintenant les travaux sont terminés et ils sont en train de faire le raccordement avec les autres postes. Ce qui explique un peu cette situation”, précise l’adjoint au maire, chargé de l’économie locale, Latyr Fall. Qui estime également que “la commune de Saint-Louis est éclairée présentement à auteur de 98%”.
Pour la question d’insécurité, Latyr Fall rassure que beaucoup d’efforts sont en train d’être consentis par l’équipe municipale avec l’érection d’un poste de police au quartier Pikine et la présence d’un nombre important d’éléments du Groupement mobile d’intervention, sans compter le nouveau bâtiment de la gendarmerie et le commissariat central tout comme les autres postes de police dans la ville…