C’est au siège du Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS), sis au quartier Château d’Eau de Bignona, que les animateurs polyvalents de la case des tout-petits de la région de Ziguinchor se sont donné rendez- vous, avant-hier, pour entamer leur grève de la faim. Ces animateurs polyvalents, environ une trentaine, veulent à travers cette diète, exiger la publication de la liste de recrutement de la deuxième cohorte.
«Cette grève de la faim que nous venons de commencer est précédée de plusieurs lettres d’informations envoyées aux différentes autorités du pays. Depuis la publication de la première liste, aucune explication tangible ne nous est donnée concernant le deuxième lot. L’attente n’a que trop duré. Nous voulons être édifiés et savoir aussi la date du démarrage de notre formation», souligne Mamadou Saliou Diallo, porte-parole des grévistes.
Le recrutement de 5000 enseignants annoncé par les autorités étatiques est un des éléments déclencheurs de cette option radicale prise par les animateurs polyvalents de la région de Ziguinchor.
«L’Etat a pris la décision de recruter de nouveaux enseignants qu’il va former pour les intégrer dans le circuit. Au même moment, des bénévoles qui ont fait plus de 5 ans dans les cases des tout-petits sont laissés en rade. C’est un paradoxe inadmissible et inexplicable », dénonce M. Diallo.
Selon lui, le pragmatisme et l’efficacité auraient voulu que la priorité soit ceux-là qui ont déjà de l’expérience et du vécu.
A la question de savoir jusqu’où ils comptent aller, la réponse des animateurs polyvalents est sans ambages : «Nous connaissons la date à laquelle nous avons démarré la grève de la faim. Mais nous ne savons pas quand est-ce qu’elle prendra fin, puisque c’est une grève illimitée. Actuellement la seule chose qui peut motiver la suspension de cette diète, c’est une proposition concrète et fiable. La balle est donc dans le camp des autorités », martèle le porte-parole des animateurs polyvalents de la région de Ziguinchor.
Avec L’as