Dans la mise en œuvre de sa mission, le Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (Giaba) a adopté sept rapports d’évaluation mutuelle, dans le cadre de son deuxième cycle d’évaluation.
Au cours d’une rencontre en mode hybride, avec des participations à la fois physiques, comme virtuelles, conformément aux protocoles anti-Covid19, il a été constaté que dans cette lutte, le niveau d’efficacité des institutions financières et les entreprises désignées est “faible” ou “modérée”.
“Les effets dévastateurs du Lbc/Ft sur le développement socio-économique régional et la sécurité appellent à un plus grand engagement des Etats membres, particulièrement des institutions financières”, a soutenu Kimelabalou Aba, Directeur général du Giaba.
Au cours de ce conclave de trois jours qui regroupe une centaine de responsables de conformité sur les mesures sectorielles de la lutte contre le Lbc/Ft, le juge Kimelabalou Aba a déploré le fait qu’il y ait autant de pesanteurs qui freinent la mise en œuvre efficace des mesures de lutte contre ces fléaux dans les pays déclarants, y compris le Sénégal.
Le rapport révèle de plus que “les entités déclarantes sont toujours confrontées à plusieurs problèmes de conformité”. Parmi ces obstacles, explique le juge Kimelabalou Aba, on note “l’absence de compréhension approfondie et l’atténuation du risque du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme (Bc/Ft), un engagement insuffisant de la haute direction des institutions financières dans la mise en œuvre efficace des exigences de vigilance à l’égard de la clientèle et des bénéficiaires effectives et la déclaration des opérations suspectes qui ont un impact sur le niveau de performances des pays”.
Ainsi, dans la Lutte contre le Lbc/Ft, les institutions financières et les entreprises et professionnelles financières désignées traînent encore des lacunes qu’il faut endiguer.