Selon nos informations, lors de leurs auditions respectives, beaucoup de secrets sur ce trafic de drogue ont été découverts, surtout concernant la principale mise en cause, A. Ba. Cette dernière, renseignent nos interlocuteurs, a confié qu’elle a une fois été interpellée au Brésil en 1997 pour des faits similaires. Elle avait été reconnue coupable par la justice brésilienne qui l’avait condamnée à une peine de 3 ans ferme. Après sa sortie de prison, elle est restée dans ce pays quelques mois avant de regagner le Sénégal en 2001.
Cette fois-ci, confient nos sources, la drogue qu’elle avait par-devers elle était destinée à un nommé “Ameth” résidant au Maroc, sans plus d’informations. Quand elle a été interpellée, les limiers ont découvert sur elle un bout de papier sur lequel étaient inscrits le nom du destinataire, son numéro de téléphone et l’hôtel où elle devait descendre une fois à Casablanca, précisent nos informations.
Elle a confié, lors de son interrogatoire, qu’elle et sa fille V. Huchard et son fournisseur R. I. Akpa se sont retrouvés dans une auberge à Yoff, durant la journée du 26 juin jusqu’à l’heure où elle se rendait à l’aéroport international Blaise Diagne à bord d’un taxi, en compagnie toujours des deux personnes citées. Ces dernières sont rentrées sur Dakar, par la suite.
Pendant tout ce temps, les éléments de la Docrtis, qui avaient monté des dispositifs de surveillance et de filature depuis le début du mois de juin, ne les lâchaient pas des yeux. “Je reconnais les faits. C’est R. I. Akpa qui m’a chargée de transporter la drogue. C’est lui qui a payé mes frais de voyage et l’auberge. Je devais recevoir un million, en guise de rémunération dans cette opération”, confie-t-elle aux enquêteurs.
Hier, au terme de leur période de garde à vue, le trio a été déféré au parquet pour les faits d’association de malfaiteurs, entente avec un réseau international, détention et trafic international de drogue.
Pour rappel, une opération combinée, menée par la Cellule aéroportuaire anti-trafics africaine (CAAT) de l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD) et la Direction de l’office central pour la répression du trafic illicite des stupéfiants (Docrtis) a permis, samedi dernier, de mettre la main sur les trois suspects.
La dame A. Ba a été interpellée avec 825 g de cocaïne, soigneusement cachés dans son soutien-gorge et dans sa culotte.
Dès que la drogue a été saisie, les limiers de la Docrtis ont été saisis. Ils ont fait une visite inopinée chez le présumé fournisseur. La perquisition leur a permis de mettre la main sur 70 g de crack. Ensuite, l’enquête a permis de mettre la main sur la fille d’A. Ba, du nom de V. Huchard, qui est née en 1980.