Vétérinaire à Louga, le docteur Ousmane Lô a prodigué des conseils importants par rapport au mouton de Tabaski. Selon lui, le sacrifice doit respecter certaines règles. L’expert a aussi livré les précautions à prendre.
Après l’achat du mouton, il a recommandé de ne pas administrer des médicaments qui nécessitent des délais d’attente souvent longs. Le Dr Lô de souligner que la veille du sacrifice, le mouton doit être propre et sera soumis à un diète hydrique (eau simple + paille).
«Si le foie présente des abcès, des kystes ou des nodules localisés, il faudra éplucher les parties atteintes. Par contre, …»
«Le sacrifice se fera aussitôt après celui de l’imam et la saignée de l’animal doit être complète en éliminant le maximum de sang. Pendant la dépouille, éviter l’usage abusif d’eau (risque de pollution et de contamination) et la contamination par les urines, poils, matières stercoraires (contenu de la panse). Il faut proscrire l’usage de tout linge ou chiffon pour essuyer la viande», a fait savoir le vétérinaire.
Le spécialiste a, toutefois, précisé que le jour de la Tabaski, le musulman devra être son propre vétérinaire. «Il faut bien regarder afin de déceler tout ce qui est anormal (couleur, odeur, aspect). Le foie et la masse poumons-coeur seront bien rincés. Si le foie présente des abcès, des kystes ou des nodules localisés, il faudra éplucher les parties atteintes. Par contre, si ces lésions sont généralisées, tout l’organe sera éliminé. Si l’on remarque des nodules sur les intestins, il faudra éliminer ces abats pour cause de parasitisme et si la viande est truffée de masses charbonneuses, pensez au charbon qui est une maladie transmissible à l’homme…», a affirmé le Dr Ousmane Lô.
«Ne pas dépasser 250 g de viande par personne»
Sur ce, il indique qu’avant la cuisson, il faut laisser la viande à l’air libre, à la température ambiante, pour la débarrasser de son humidité de surface et par la même occasion favoriser sa maturation (tendreté) .
Par rapport à la conservation par le froid, le Dr Lô informe qu’il y a trois règles à respecter. «La réfrigération devra être appliquée à une viande et des abats sains, la précocité de la réfrigération qui doit aussi être rapide et la continuité de la réfrigération (respect de la chaîne de froid) et ainsi proscrire décongélation-recongelation ! Pour une bonne hygiène des viandes, il faudra presque commencer dans l’asepsie pour terminer dans la propreté !».
In fine, le vétérinaire conseille aux consommateurs de «ne pas dépasser 250 g de viande par personne».