Le “pass sanitaire” imposé au Sénégal par le président de la République de Guinée, Alpha Condé, n’est pas du goût de tous. L’Organisation non gouvernementale (Ong) Otra Africa plaide la réciprocité dans cette démarche des autorités de ce pays voisin.
“Récemment, le chef de l’Etat guinéen, M. Alpha Condé, a demandé un “pass sanitaire” à tout Sénégalais voulant se rendre en Guinée. Au nom de la réciprocité, nous de l’Ong Otra Africa, demandons au Sénégal d’en faire de même, et mieux, en fermant les frontières aériennes avec ce pays”, plaide le président de ladite structure, Souleymane Aliou Diallo.
De son avis, “cette fermeture de la frontière a été unilatérale. Pour ce qui a été fait avec la survenue de la maladie d’Ebola, cela a été vraiment une exception et notre pays, le Sénégal, avait dégagé des moyens conséquents pour accompagner la Guinée durant cette crise sanitaire qui l’accablait profondément”.
Monsieur Diallo rappelle que lors de la Présidentielle, le gouvernement Condé avait évoqué des raisons de sécurité que notre pays avait, à l’époque, acceptées.
“Lors des négociations menées à Accra (Ghana), on a tardé à rouvrir la frontière. Ce qui est incompréhensible. Si aujourd’hui, la Guinée nous impose un “pass sanitaire”, l’on ne comprend plus la position de son président vis-à-vis du Sénégal”.
A ce titre, le patron de l’Ong Otra Africa demande à notre État “d’appliquer la réciprocité devant cette situation, puisqu’il y a toujours des autorités guinéennes gouvernementales, des hommes d’affaires qui continuent de venir au Sénégal par voie aérienne. Ce qui fait que la fermeture de la frontière aérienne s’avère une nécessité”.