Le ministre de l’Education nationale avait, le 03 août dernier, publié une note rappelant la directive du Chef de l’Etat d’allouer une enveloppe de 10 milliards pour la confection de tenues scolaires. Ce qui a donné lieu à une polémique autour de la pertinence d’une telle décision.
De l’avis de certains internautes, les priorités sont ailleurs. Ils pensent que l’urgence se trouve dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement, ce qui aboutira à relever le niveau des apprenants.
Une tâche qui devrait passer par « la revalorisation de la fonction enseignante, la gestion rigoureuse de la carrière des enseignants en dotant le MEN (Ministère de l’Education nationale) et la Fonction Publique de matériels performants permettant la numérisation de tous les dossiers, l’apurement des rappels dus aux enseignants et enfin l’éradication du fléau des abris provisoires », énumère sur Facebook, Seydou Kassé, permanent syndical à l’UDEN.
Ces abris provisoires mériteraient de recevoir cette somme aussi conséquente afin de les éradiquer. « Un combat qui n’est toujours pas gagné » si l’on en croit Iba Ndiaye, un inspecteur à la retraite.
En outre, Iba Ndiaye s’interroge sur « la durée de vie éphémère de ces tenues » mais aussi sur leur renouvellement annuel sans oublier le fait que chaque élève devrait bénéficier d’au moins de deux tenues. Ce qui risque d’absorber un budget annuel énorme.
Chose aberrante, cette mesure intervient alors que c’est « le régime actuel qui avait réduit de manière drastique les fonds alloués aux écoles », renseigne Babacar Diouf, un professeur d’histoire-géographie.