Hécatombe sur les routes : Quand les automobilistes déciment la population et violent leur quiétude

Faut-il laisser les automobilistes continuer à appliquer la loi du plus fort sur la route ?
Une équation qui mérite d’être posée dans un contexte où les lois et les règlements qui régissent le code de la route sont bafoués et violés par les propres usagers de la route.

En effet, le spectacle auquel se livrent les conducteurs de véhicules de tous genres est alarmant. La route est devenue trop étroite pour ces usagers qui agressent les populations même dans leurs propres habitations.

A Grand-Yoff (Missirah), où un enfant de 4 ans du nom de Ibrahima Ba, a été  mortellement fauché par un car rapide, la population a longtemps déploré le fait que les chauffeurs de cars rapides empruntent les ruelles pour échapper aux montages des policiers.

Cet état de fait qui a coûté la vie au petit Ibrahima Ba est la même dans plusieurs quartiers de Mbour.

A Mbour, l’exemple le plus parlant, est la route du Promoville. Ici, les populations riveraines de cette route sont tout le temps aux aguets. La raison ?
Elles cohabitent dangereusement avec les automobilistes qui roulent à tombeaux ouverts à n’importe quelle heure.
Ils roulent à une allure qui pourrait faire penser à une course poursuite ou de rallye. Sans ralentir le moins du monde, les automobilistes foncent et mettent la vie des gens en danger. Même des gros porteurs prennent cette route.
A certains endroits, on prend des mesures pour se prémunir contre toute catastrophe.
Avec quelques ralentisseurs, qui obligent à rouler moins vite, certains ont installé de grosses cordes pour pousser les conducteurs à ralentir.

Le danger de la route s’invite jusque dans les demeures

A Mbour, il ne se passe pas une seule semaine sans qu’un accident ne soit noté sur l’axe routier. Si toutes les attentions sont fixées vers les morts que causent la pandémie à Covid-19, à côté, la route tue plus et cela passe inaperçu.

Plusieurs conducteurs de Jakarta ont trouvé la mort sur la route.

Causés pour la plupart du temps par des camionneurs ou les bus, roulant très souvent à une allure de rallye. Et, font fi des règles les plus élémentaires du code de la route.

On se rappelle encore de l’accident qui s’était produit au niveau de la station Shell, sur le rond-point du martyr Mamadou Diop.

Un conducteur de bus au lieu de rouler dans le bon sens en tournant sur le rond-point a préféré prendre le sens inverse. Il a violemment heurté un conducteur de taxi qui s’est retrouvé en urgence.
Dans la semaine de la célébration de la tabaski, un carreleur qui conduisait une moto Jakarta a été écrasé. Il a succombé à ses blessures le lendemain de la fête.

Une voiture avec deux personnes à son bord, qui roulait à tombeau ouvert, a foncé droit sur un particulier. Résultats : les deux passagers ont péri dans l’accident. Et le conducteur du particulier a été présenté au juge du tribunal de grande instance des flagrants délits. Il sera par la suite libéré. La liste est loin d’être exhaustive. Et des mesures seront les bienvenues afin de sauver la vie des gens.

“Il est temps de faire prendre conscience aux automobilistes de la nécessité de se conformer aux règles et lois qui régissent la route. Avant qu’ils ne finissent la population. Nous sommes conscients du danger et des risques qui nous guettent en permanence”, explique le tailleur Modou Ndiaye.

Il déplore le fait qu’au Sénégal, il est de coutume que l’irréparable se produise pour s’en émouvoir au début puisqu’on oublie.

Un soir, alors que des habitants prenaient l’air frais, une fille s’est fait écraser sur le trottoir. C’est même dangereux de s’asseoir devant sa maison.

Cette jeune dame confie : “moi j’ai plus peur la nuit quand tout le monde se met au lit. On ne sait jamais une voiture peut nous écraser dans notre sommeil puisque nos chambres et la route ne sont séparés que par un trottoir de quelques centimètres. Dieu nous protège. Mais les automobilistes qui empruntent cette route doivent aussi penser à nous”.

Pour ce taximan, les automobilistes de Mbour sont les plus indisciplinés. Il raconte : “si tu vas à Kaolack, tu entends parler de l’indiscipline dans la conduite des chauffeurs de Mbour. Ce qui se passe ici est extraordinaire. C’est du je m’en foutisme total”.

On demande la limitation de la vitesse dans dans certaines agglomérations mais des conducteurs roulent comme si le diable était à leur trousse.
Si certains fuient les montages de la police, d’autres par contre délaissent la route nationale pour les ruelles à cause des embouteillages.

Quoi qu’il en est, l’indiscipline doit être bannie du comportement de celui qui est censé tenir un volant. Car il y va de la sécurité des gens. Et de la sienne aussi.

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