Cinq millions de dollars ! C’est la rondelette somme que les Etats-Unis ont mis en guise de récompense pour celui qui les aident à retrouver Antonio Indjai, ancien Chef d’Etat major de Guinée Bissau. Ce dernier est poursuivi pour trafic de drogue et soutien aux FARC. Selon des informations des services américains, l’ancien chef d’Etat major serait caché entre Dakar et Ziguinchor.
L’ancien chef des armées fait l’objet d’une interdiction de voyager des Nations-Unies depuis 2012, en raison de son implication dans le coup d’Etat de la même année en Guinée Bissau. Indja aurait également dirigé une organisation criminelle derrière le trafic de drogue en Guinée et dans la sous-région, alors qu’il était à la tête des Forces Armées.
Antonio Indjai était considérée comme l’une des figures de déstabilisation les plus puissantes de Guinée-Bissau, opérant librement dans toute l’Afrique de l’Ouest, utilisant des produits illégaux pour corrompre et déstabiliser d’autres gouvernements étrangers et saper l’état de droit dans toute la région.
BARON DE LA DROGUE
Selon l’acte d’accusation de janvier 2013, à l’été 2012, des sources confidentielles de la DEA, se présentant comme membres/associés des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), ont commencé à communiquer avec Indjai et ses complices associés en Guinée-Bissau. Entre juin et novembre 2012, Indjai a accepté de recevoir et de stocker des quantités de plusieurs tonnes de cocaïne prétendument détenues par les FARC, qui, selon lui, seraient vendues au profit des FARC. Indjai et d’autres co-conspirateurs ont accepté d’acheter des armes, y compris des missiles anti-aériens, pour les FARC en utilisant le produit de la drogue et ont établi une société écran en Guinée-Bissau pour mener à bien les transactions d’armes illicites, renseignent les services américains.
Indjai a été inculpé dans deux actes d’accusation, un acte d’accusation initial, déposé le 12 décembre 2012, et un acte d’accusation de remplacement déposé le 8 janvier 2013. Les deux actes d’accusation ont été déposés dans le district sud de New York, accusant Indjai et cinq autres personnes de violations du titre. Le premier acte d’accusation accusait également Indjai et ses complices d’avoir violé le titre 18 de l’U.S.C, un complot en vue de fournir un soutien matériel à une organisation terroriste étrangère. Le second acte vise Indjai et quatre de ses complices d’avoir violé le titre 18, U.S.C. : un complot en vue d’acquérir et de transférer des missiles antiaériens.