La violence monte crescendo au Mali. Ceci est illustré par les chiffres de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (Minusma). Au cours du deuxième trimestre de l’année 2021, 160 personnes ont perdu la vie. La majeure partie de ces décès est due à des violences perpétrées majoritairement par des djihadistes. Il s’agit notamment de «Jamat’at al islam wal Muslimin, l’Etat Islamique, dans le Grand Sahara et autres groupes similaires».
En outre, «près de 200 personnes ont été enlevées, alors que 147 ont été blessées». Une nette augmentation de 25 % par rapport au premier trimestre est donc notée (421). Les cibles victimes de ces enlèvements sont des personnes considérées comme «des informateurs ou des proches de forces maliennes et ou internationales». Il s’y ajoute les personnes «impliquées dans des différends locaux, notamment les conflits fonciers», les acteurs humanitaires, les représentants de l’Administration et les chefs traditionnels et religieux.
La Minusma a aussi noté une légère baisse dans le nombre de civils tués, blessés et enlevés dans le cadre de violences intercommunautaires impliquant des milices et des groupes d’autodéfense. Ce chiffre est passé de 121, au premier trimestre, à 107 au deuxième trimestre de cette année.