Avec notre correspondante à New York, Loubna Anaki
Son portrait avait été brandi aux côtés de ceux de Breonna Taylor et Georges Floyd, son nom, scandé par les milliers de manifestants un peu partout aux États-Unis : Ahmaud Arbery avait 25 ans.
Le 23 février 2020, alors qu’il est en train de faire son jogging habituel à Brunswick, en Géorgie, le jeune homme est pris en chasse par un pick-up blanc et abattu par l’un des occupants. Travis McMichael et son père, ancien policier, assurent avoir pris le jeune homme pour un cambrioleur actif à l’époque dans le quartier.
Le procès qui s’ouvre lundi risque d’être sous haute tension dans cet État du Sud toujours en prise avec son passé raciste. D’autant qu’il débute à un an des élections de mi-mandat. Le président démocrate Joe Biden n’a jusqu’ici pas permis d’avancées significatives sur les violences raciales systémiques, notamment sur les violences policières. Cela bien qu’il ait apporté son soutien à de nombreuses reprise au mouvement Black Lives Matter, comme l’explique Corentin Sellin, spécialiste de la politique américaine et chroniqueur chez les Jours.fr.