Un vent de révolte souffle au sein de l’université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar. Les étudiants de la faculté des Sciences juridiques sont opposés à la tenue d’une session unique, dans le but d’achever l’année universitaire 2020-2021.
Regroupés au sein d’une amicale dénommée «La liste renaissance», ces juristes en herbe ont fait face à la presse, ce mercredi, pour faire part de leur mécontentement. Ces étudiants affirment ne pas comprendre la décision de leurs autorités, d’autant plus que d’autres facultés cumulent le même retard qu’eux.
«Nous tenons à rappeler à l’opinion que les autres facultés ont subi ce retard au même titre que nous. Et pendant qu’elles travaillent d’arrache-pied pour respecter les deux sessions garanties à l’étudiant par la loi n°2011-05 du 30 mars 2011 portant organisation du système LMD, la nôtre scandalise toute la communauté universitaire, en faisant le choix de la froideur qui ne peut s’expliquer que par un goût insatiable pour l’extrême facilité qui, d’ailleurs, est fondamentalement antinomique avec l’esprit cardinal du bon juriste. Dès lors, il est d’une importance capitale de soulever l’incohérence de l’administration», pestent-ils.
Pour La liste syndicale, la session unique s’apparente tout simplement à «la mise à mort» programmée de nombreux étudiants.
Bien décidés à mener ce combat jusqu’au bout, ces étudiants en droit ont choisi comme slogan «Touche pas à mes deux sessions». A cet effet, l’ensemble des amicales de cette faculté lancent un message à l’endroit de leur administration : «Dans la même logique, nous appelons le recteur de l’université à faire preuve de clémence et d’humanité, et à reconsidérer les sanctions arbitraires prises contre certains étudiants dans les différentes facultés qui composent l’université. Nous appelons également tous les acteurs autour de ce dossier de se rendre à l’évidence que tout le monde mérite une seconde chance.»