Un atelier d’information et d’échanges sur les enjeux clés de la Conférence des Parties 26 a été tenu ce jeudi 21 octobre. Ce moment a permis à ENDA en collaboration avec divers organismes de discuter avec les acteurs non-étatiques des principaux enjeux qui vont être débattus lors de l’une des plus grandes rencontres mondiales sur le climat.
Les pays sous-développés comme l’annoncent nombre d’experts, subissent malheureusement beaucoup plus les effets pervers du changement climatique. Le paradoxe est que ces pays sont les moins pollueurs puisque contribuant de manière très infime aux émissions de gaz à effet de serre et donc au réchauffement de la terre.
Un réchauffement qui selon le dernier rapport du GIEC risque d’augmenter de 1,5 degré au niveau mondial mais de 3 à 6 degrés dans le Sahel. Une prévision plus qu’alarmante. En effet, les effets de ce réchauffement commencent déjà à se faire sentir à travers l’augmentation du niveau de la mer, la désertification, la dégradation des terres et des forêts, le recul de la biodiversité entre-autres.
À partir de ce constat, la COP 26, d’après Aïssatou Diouf, expert de la finance climatique, doit être « un moment pour les plus vulnérables, la planète et la justice climatique ». Et la société civile aura son mot à dire notamment pour la défense des intérêts des pays développés.
L’atelier a été donc un moment propice pour parler de quatre grands axes à débattre lors de la COP 26. Il s’agit de l’Article 6 sur le marché du carbone, la question finance climat, la question concernant les pertes et dommages et enfin le sujet portant sur le transfert de technologies.
Le sujet qui, par contre, a le plus été au centre des débats est la question du financement de l’adaptation. En effet, les États du Sud avaient pris comme engagement lors de l’accord de Paris, la mise en place des fonds destinés au financement de l’atténuation mais aussi de l’adaptation. Cette dernière devrait d’ailleurs aspirer 50% des fonds. En ce sens, une enveloppe annuelle de 100 milliards de dollars devrait être mise à la disposition des pays du Nord. Par contre, cette somme peine toujours à être réunie.
C’est pourquoi, selon toujours Aïssatou Diouf, le groupe Afrique, une fois à Glasgow, devra s’atteler à trouver «une feuille de route claire » qui va déterminer le chemin à adopter pour réunir la somme. Ces finances, une fois en place, doivent être accessibles avec aussi une gestion transparence gage d’un climat de confiance.
Ces fonds vont, en outre, permettre aux pays de mettre en œuvre leur Contribution Déterminée au niveau National (CDN).
Au delà des discussions, Sekou Sarr, directeur de ENDA Énergie soutient qu’il urge « de chercher des consensus pour les questions de climat ». En outre poursuit-il, la question du climat « n’est plus seulement l’affaire des États mais est aussi l’affaire des sociétés civiles, des communautés » d’où la pertinence de leur implication aux négociations.