Le dossier opposant l’Université Gaston Berger de Saint-Louis et le Fisc est en phase de devenir une affaire de syndicats. En effet, dans un communiqué, le Syndicat autonome des agents des impôts et domaine (Said) s’en prend vigoureusement au Syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes). Le Said qualifie la sortie du Saes d’ «enfantillages d’un syndicat d’universitaires hantés, non pas par le respect de la loi, mais les salaires à recevoir à date échue… »
En fait, le Said ne digère pas les propos de la coordination UGB du Saes qui déclare que l’UGB est « asphyxiée par les caprices d’un chef de centre fiscal zélé ».
Avec un ton particulièrement dur, le Said déclare que c’est plutôt le Saes qui fait du chantage en menaçant de paralyser le système universitaire et non le chef de centre qu’il qualifie de maître-chanteur. « C’est une lâcheté majeure que de se défausser, avec une mauvaise foi remarquée, sur un agent muselé par le devoir de réserve en mentant de façon éhonté sur les faits », peste le syndicat.
Selon le Said, le Saes est manipulé par l’UGB et se livre à une sortie sans discernement. Le Syndicat des fiscalistes pense que le Saes devrait plutôt demander à l’UGB de verser au Trésor public les retenues sur salaires, au lieu de se rendre complice d’une fraude fiscale.
Apportant un soutien total au chef de centre des services fiscaux de Saint-Louis, le Said promet la réponse à tous ces agents qui, d’après lui, ont tendance à s’en prendre à des fonctionnaires alors qu’ils sont en conflit avec la loi.