Les familles doivent dénoncer les auteurs de violences » (Direction de la famille)

La famille doit protéger ses enfants en premier lieu. Le travail pour pousser les victimes  de violences basées sur le genre, à la dénonciation, doit  être mis en avant. Le silence des témoins et surtout celui de la famille, est parfois coupable et il faut faire de sorte que ces derniers puissent dénoncer les auteurs de violences. On note une prolifération des arrangements entre les familles et à l’amiable ». C’est le plaidoyer du , directrice de la famille au niveau du ministère de la Femme, de la famille et de la protection de l’enfance.  Elle s’est exprimée face à la presse ce  mardi 23 novembre 2021  dans le cadre de la pré-campagne  des 16 jours  d’activisme qui démarre ce 25 novembre jusqu’au 10 décembre.  Cela, sous le thème : « Orangez le mode, mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes ». Ladite rencontre est organisée par Onu Femmes. L’idée étant d’imprégner les journalistes sur les questions de genre mais surtout sur les violences basées sur le genre. Elle est revenue sur les difficultés d’accès à la justice, l’application des textes.
« A chaque fois qu’on est victime de violence la première chose c’est d’aller voir la police et la gendarmerie. Ces derniers doivent être formés à  recevoir les victimes avec le tact que cela demande et pour ce faire, il faut une formation des agents ».
Revenant sur les conséquences, la directrice de la famille explique qu’elles peuvent être à quatre niveaux.  « Au niveau social, la discorde au sein de la famille, la stigmatisation, le problème des refus de paternité pour les enfants issus de viol, l’exclusion sociale et la marginalisation. Au niveau économique, au-delà des coûts que peuvent prendre ces violences, les pertes de travail sont enregistrées. Au sentiment psychologique, un sentiment d’insécurité, de stress et d’angoisse est noté. Les grossesses non désirées entrainent des avortements clandestins et qui ont des conséquences sanitaires pouvant même entrainer la mort » dit-elle.
 Dans la même dynamique, Oulimata Sarr, directrice régionale d’Onu femmes pour l’Afrique de l’ouest et du Centre  a souligné  que la violence à l’égard des femmes fait obstacle à la réalisation de l’égalité des chances entre les sexes, de l’autonomisation des femmes, du développement et de la paix. Aussi, elle estime que la sensibilisation des femmes, des filles, des hommes et des garçons sur les stéréotypes de genre et sur les pratiques néfastes,  est essentielle.  Ceci, dit-elle, permettra l’élimination de la violence faite aux femmes mais aussi va renforcer des relations respectueuses entre sexes.

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