Un commerçant arrêté avec 26 portables volés

Deux ans de prison ferme, c’est la peine requise contre Soulèye Ndiaye, traduit hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour recel de 26 portables issus de vols aggravés. Le commerçant qui n’est pas à sa première arrestation, connaîtra son sort le 2 décembre prochain. 

Commerçant établi au marché Colobane, Soulèye Ndiaye semble renouer avec ses vieilles habitudes. En 2017, il avait été appréhendé à Karang avec 94 portables volés. Jugé et condamné pour recel, le quadragénaire est encore tombé dans les filets des enquêteurs de la Sûreté urbaine le 11 novembre dernier. Il détenait 26 téléphones issus de vols aggravés. Les limiers ont également saisi 15 puces et 15 cartes mémoires à son domicile, sis aux Maristes. Pour sa défense, le receleur présumé a dit qu’il ignorait l’origine frauduleuse des appareils lors de sa comparution hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. « Je m’active dans ce milieu depuis 2000. J’achète des portables neufs auprès d’individus rencontrés fortuitement au marché Colobane. Au moment de mon interpellation au rond-point Colobane, je rentrais chez moi », a-t-il expliqué. Selon lui, la valeur des téléphones ne dépasse pas 1,2 million FCFA. « J’ai remis toutes les factures aux policiers. Aucune puce n’a été retrouvée à mon domicile », nie-t-il.

Dans son réquisitoire, la déléguée du procureur a fait savoir que les enquêteurs ont retrouvé des portables de seconde main dans le véhicule du mis en cause. « Aucune pièce prouvant sa propriété sur la voiture, n’a été produite. Il ne nous renseigne pas sur les propriétaires des puces. Ces derniers ont dit que leurs téléphones ont été soustraits entre Dakar, Touba, Diourbel… Abdoulaye Ngom a perdu son téléphone le 10 novembre. L’étudiante Aby Diouf a été victime de vol dans sa chambre à la date du 24 octobre », souligne la parquetière qui a requis deux ans d’emprisonnement ferme contre le prévenu. Pour Me Abdoulaye Tall, le comparant fait l’objet d’un acharnement injustifié. « Aucune preuve n’a été rapportée. En 2017, il a été condamné en première instance et relaxé en appel. Il n’avait pas fait six mois en prison », martèle le conseil. Me Bamba Cissé a estimé que la procédure a été mal diligentée. « Il y a eu violation des droits de la défense. Ce sont les policiers qui ont appelé les parties civiles à l’aide des puces saisies. Ils ont même parlé de blanchiment de capitaux », a-t-il fustigé.

Le verdict est attendu le 2 décembre prochain

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