Le juge du tribunal des flagrants délits de Dakar a décerné hier, un mandat d’arrêt contre Massamba Diop, reconnu coupable des faits de coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 5 jours. Condamné à un an ferme, le tailleur qui a été jugé par défaut, avait défiguré le visage de la mère de son fils avec une paire de ciseaux.
Le calvaire de Djiba Woury Bâ a commencé depuis qu’elle a croisé le chemin de son ex-petit ami, Massamba Diop. Engrossée par ce dernier au bout de quelque temps de relation amoureuse, la jeune dame a été expulsée du domicile familial. Le père de son fils qui devait normalement l’assister, lui tourne également le dos et lui fait subir toutes sortes de violences physiques. Malgré cela, Djiba décide de gagner sa vie dignement pour subvenir à ses besoins. « Mon père m’a chassée de sa maison quand j’étais enceinte de trois mois. J’étais obligée de vendre de la cacahuète pour payer le loyer de ma chambre. J’ai pris également soin de mon fils jusqu’à ce qu’il ait 1 an 1 mois », raconte Djiba Woury Bâ à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar où il a attrait hier, Massamba Diop pour coups et blessures volontaires ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de cinq jours. A l’en croire, elle avait par la suite confié la garde de son enfant à Codou Diop, sœur de Massamba. « Depuis lors, il ne cesse de me menacer », déplore-t-elle.
Poursuivant, la plaignante confie qu’un jour, Codou l’a appelée pour lui dire que Massamba avait enfermé leur fils dans la chambre alors que le petit faisait une crise épileptique. « Désemparée, je suis d’abord allée à la police car je prenais au sérieux ses menaces. Ensuite, je me suis rendue chez lui avec un flic. Une fois sur place, Massamba s’est entretenu en aparté avec le limier. Pendant que je patientais, j’ai aperçu mon fils dans la chambre. Sous le coup de l’émotion, je suis allée à son chevet. C’est à ce moment que son père m’a retrouvée dans la chambre et a commencé à me frapper. Quand j’ai riposté, il s’est saisi d’une paire de ciseaux avant de lacérer mon front. Ce sont mes cris qui ont alerté les autres occupants de la maison », a-t-elle expliqué.
Des allégations confortées par le témoin Pape Almami Mbengue, qui a montré au juge la vidéo qui retrace le film de la bagarre entre Djiba Woury et son ex-copain, âgé de 34 ans.
La partie civile a réclamé la somme de 400.000 francs, à titre de dommages et intérêts. Le maître des poursuites a requis l’application de la loi contre le prévenu, qui a refusé de déférer à la convocation du tribunal.
Après son délibéré, le président de la séance a promis à la partie civile que le mis en cause sera cueilli et conduit au gnouf pour une durée d’un an.