Diplomatie Exactions et prédation en Centrafrique : La France accuse Wagner et prévient le Mali (Florence Parly)

Il ne faut pas succomber aux mirages », a déclaré, ce lundi, Florence Parly, parlant du déploiement au Mali des paramilitaires russes du groupe Wagner. D’après la Ministre française des armées, si Paris s’oppose à « ces mercenaires », c’est pour une bonne raison. « Si la France et ses partenaires s’opposent à Wagner, c’est qu’ils ont vu, en République Centrafricaine, leur potentiel déstabilisateur », accuse-t-elle, attribuant un tableau de chasse pas du tout reluisant aux paramilitaires Russes qui, selon des informations, devraient déployer 500 000 hommes au Mali.

« Les exactions contre les populations, la perte de souveraineté de l’Etat, la prédation des ressources, l’échec sur le plan opérationnel, les intérêts particuliers et pécuniaires qui sont placés au-dessus de celui des populations », tout cela est à mettre à l’actif du groupe Wagner en Centrafrique, selon Florence Parly. La France, par la voix de son ministre des Armées, déclare formellement que le recours au groupe Russe « n’est pas compatible » avec sa « vision ».

« Aujourd’hui, la menace terroriste se répand. Je pense au golfe de Guinée mais également au Mozambique, en République démocratique du Congo par exemple. En Afrique de l’Ouest, il devient essentiel de continuer à soutenir les structures pragmatiques et locales qui sont déjà en place, je pense à l’initiative d’Accra », lance-t-elle.

Pour rappel, les nouvelles autorités maliennes ont eu des échanges très heurtés au sujet de ce recours au groupe russe Wagner pour venir à bout de la menace Djihadiste au Nord Mali. Une décision qui avait fortement irrité Paris.

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