REPARATION DE DEFORMATIONS SEVERES : La mission du Dr Obeng redonne le sourire à 111 Sénégalais en 10 jours

C’est un travail remarquable du docteur Michael K. Obeng et de son équipe qui a été salué face à la presse, par ses pairs spécialistes de l’hôpital Principal de Dakar.
Originaire du Ghana, le Dr Obeng évolue aux USA et est très connu pour sa chirurgie gratuite, dans le cadre de la mission d’humanité qui a soulagé 111 Sénégalais qui ont bénéficié de réparation de déformations sévères qu’ils ont trainées depuis longtemps.
 Le Dr Obeng et ses collègues sont allés de  la  reconstruction plastique de la tumeur du cou, aux brûlures, en passant par la chirurgie du cancer du sein, de la paroi abdominale, de la chirurgie du pied, de la cheville et des excisions des lipomes, de la chirurgie génitale, entre autres pathologies.
Ainsi,  la détresse de certains Sénégalais  a été effacée. C’est d’ailleurs, pour le médecin-colonel Adama Sow, Chef du Département chirurgie viscérale à l’hôpital  Principal de Dakar, une expérience exaltante avec l’appui de Locafrique, par le biais de la responsabilité sociétale d’entreprise (RSE) et l’équipe américaine  qui ont mené à bien cette mission.
«Depuis le 4 décembre, une mission dirigée par le Dr Obeng  nous a  permis  de  redonner le sourire à des Sénégalais qui avaient besoin de chirurgie   plastique. Au moins 101 patients ont été  pris en charge ; un seul est en soins intensifs. Mais pour le reste, tout s’est bien déroulé», dit-il.
«De 8 h à 22 h au moins, six blocs étaient ouverts et ça tournait à pleine peau.  C’est d’ailleurs l’occasion pour nous de rendre hommage au professeur El Hadj Malick Diop qui nous a appris la chirurgie. Il a, pendant la mission, laissé ses activités pour travailler avec nous. Mais aussi Mbacké Dioum qui nous a permis de faire beaucoup de choses. D’ailleurs, pendant plusieurs mois, nous avons discuté avec lui, même s’il est un homme de l’ombre, très discret», a dit le médecin-colonel.
Le suivi sera assuré par les chirurgiens sénégalais
 Par rapport au suivi, il rassure : «Nous sommes sur place. Le Dr Lam, le docteur Habib Ndiaye et moi  allons assurer le suivi. Aussi, les patients n’ont pas à s’inquiéter pour cette question. Déjà, depuis ce lundi, nous avons commencé à suivre les malades ; les pansements et autres se portent bien.  Il faut noter qu’avec les nouvelles technologies, toute inquiétude pourrait être traitée à distance avec les spécialistes aux USA.»
 Le Dr Obeng rassure aussi pour ce qui le concerne.  A l’en croire, c’est l’hôpital Principal, avec le plan de suivi qu’il a élaboré avec les docteurs cités plus haut. «La technologie  va faciliter la chose. On va travailler ensemble à distance, s’il y a besoin», explique-t-il.
Capital humain : Un hôpital africain pour une meilleure formation
 Le Dr Obeng nourrit l’ambition de créer un hôpital en Afrique, qui permettra  aux chirurgiens africains de pratiquer et de se faire former en même temps dans  la chirurgie plastique. En Europe, les chirurgiens qui sont envoyés  par leur pays ne font qu’observer. «On n’apprend pas du vélo en regardant les gens conduire le vélo ; il faut qu’ils participent pour apprendre. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons l’ambition d’investir dans la chirurgie plastique. Cela permettra aux chirurgiens africains de faire leur travail correctement», note-t-il.
Dans la même dynamique, le colonel Sow approuve. «L’idée de construire un hôpital en Afrique est à saluer. Si on va dans les pays étrangers, on n’a pas l’occasion de toucher les malades. Donc, avec un très grand hôpital ici, nous africains pouvons aller pour apprendre la chirurgie. Il faut noter que déjà, pendant cette semaine, nos collègues de l’hôpital Le Dantec  et autres hôpitaux étaient avec nous et nous avons pratiqué ensemble la chirurgie».

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