Visage de la francophonie et de la négritude : il y a 20 ans s’éteignait Léopold Sédar Senghor

Le 20 décembre 2001, disparaissait le poète, académicien français, homme d’État, Léopold Sédar Senghor, l’un des pères fondateurs de la Francophonie… et de la négritude avec Aimé Césaire.

Premier président du Sénégal et ancien membre de l’Académie française, Léopold Sédar Senghor (1906-2001) fut aussi l’un des fidèles compagnons du poète martiniquais Aimé Césaire dans l’aventure du mouvement de la négritude. L’homme d’Etat et écrivain Léopold Sédar Senghor décédait il y a exactement vingt ans, le 20 décembre 2001.

Auteur d’une dizaine de recueils de poèmes et autant d’essais unanimement salués par la critique à l’époque, cet agrégé de grammaire, membre respecté de l’Académie française de 1983 jusqu’à sa mort fut également le premier élève que rencontra Aimé Césaire au lycée Louis-le-Grand à Paris, quand il arriva dans la capitale en 1932 pour continuer ses études. Ce fut Senghor qui lui fit connaître l’Afrique réelle, loin des représentations coloniales, avant d’accompagner le Martiniquais dans l’aventure du mouvement de la négritude.

Ainsi Senghor l’Africain ouvrira à l’Antillais Césaire la porte qui lui manquait. Avec d’autres étudiants (le Guyanais Léon Gontran Damas, les Martiniquais Suzanne Roussi,qui deviendra l’épouse de Césaire, Gilbert Gratiant, etc.), ils publient le premier numéro de la revue L’Etudiant noir en mars 1935, qui marquera le début du mouvement de la négritude. Après leurs études, Senghor et Césaire se retrouveront à de nombreuses reprises. A l’Assemblée nationale ou tous deux furent députés de leurs territoires respectifs, avant l’indépendance du Sénégal, et bien sûr dans le domaine culturel.

Ils participeront ensemble aux Congrès des écrivains et artistes noirs, à Paris en 1956, puis à Rome en 1959. Aimé Césaire se rendra ensuite au premier Festival des arts nègres à Dakar en 1966, à l’invitation de son ami Senghor dorénavant président du Sénégal indépendant. Dix ans plus tard, ce dernier s’envolera pour la Martinique où il retrouvera Césaire, alors député-maire de Fort-de-France, pour une visite officielle. Jusqu’à la fin de ses jours, l’écrivain martiniquais gardera pour Léopold Sédar Senghor une amitié indéfectible, ne manquant jamais de rappeler ce qu’il lui devait sur le plan littéraire.

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