Durant leur Assemblée générale extraordinaire, les chefs d’Etat des pays membres de la CEDEAO ont pris des mesures allant dans le sens de sanctionner le Mali.
La Conférence des chefs d’Etat a ainsi recommandé la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre les pays de la CEDEAO et le Mali, la suspension de toutes les transactions commerciales entre les pays de la CEDEAO et le Mali (à l’exception des biens de consommation essentiels) entre autres.
Des sanctions qui font réagir bon nombre d’intellectuels et d’organisations sur le continent. Sur Twitter, Birahime Seck du Forum civil se questionne sur la pertinence de telles décisions. «En voulant affaiblir le Mali par des sanctions d’une autre époque, la CEDEAO n’est-elle pas en train de jouer, finalement, le jeu des promoteurs du terrorisme dans le Sahel ?».
Allant plus loin, un autre internaute du nom de Mamadou Mactar Ndiaye pense que ces sanctions constituent un «gros risque d’un affaiblissement accru, voire une implosion de l’Etat malien».
De son côté, Nathalie Yamb «explose» littéralement : «Le comportement de la CEDEAO envers le Mali est proportionnel à la rage de la France de perdre ce qu’elle considère être sa chasse gardée géopolitique et surtout, sa réserve de ressources naturelles. Les ennemis noirs et blancs du peuple malien avancent à visages découverts.»
Cette dernière a d’ailleurs magnifié la décision du gouvernement de transition malien d’adopter la réciprocité envers les Etats de la CEDEAO.
En effet, par suite des sanctions infligées, les autorités maliennes ont pris la décision de rappeler leurs ambassadeurs et de fermer les frontières aériennes et terrestres du pays.