Les mutilations génitales féminines avaient connu une baisse au Sénégal. Mais ces deux dernières années, un regain a été noté et qui inquiète les acteurs. C’est pourquoi une nouvelle stratégie nationale pour l’abandon de l’excision notamment a été lancée pour intensifier la sensibilisation et le plaidoyer pour un Sénégal sans mutilations génitales féminines d’ici 2030.
En 2008, l’Unfpa avait mis en place un programme de lutte contre la mutilation féminine. Dans sa phase 4, il avait noté «dans les différents pays où la pratique persiste, une baisse significative de la prévalence des mutilations génitales féminines (Mgf).
«En ce qui concerne le Sénégal, pour les filles de moins de 15 ans, le taux de prévalence était d’environ 18% au début du programme, nous avons réussi à baisser le taux à 16%. Malheureusement, au cours de ces deux dernières années, les résultats de l’Eds (Enquête démographique et de santé) montrent que le taux est en train d’augmenter. D’où la nécessité de mettre en place une stratégie nationale qui nous aide à intensifier nos efforts avec tous les acteurs, pour éliminer la mutilation génitale féminine d’ici 2030», a défini Cécile Compaoré Zoun – grana, représentante de l’Unfpa.