Un groupe de chercheurs de l’Ucad qui travaille sur le projet AFRIWATSAN a démontré l’importance d’avoir un bon assainissement pour une meilleure qualité d’eau. Les résultats de l’étude ont été dévoilés, ce mercredi 23 février à l’Ucad, par le département de biologie. « AfriWatSan » est un projet de recherche et de renforcement des capacités qui s’intéresse à l’eau et à l’assainissement.
D’après Dr Seynabou Cissé Faye, une analyse, à différents niveaux, des eaux souterraines a été effectuée dans la banlieue dakaroise (Keur Massar, Thiaroye). L’objectif était de voir les relations entre l’assainissement autonome et la qualité de l’eau tirée des puits et pompes jambaar. Les résultats ont démontré d’abord un faible niveau de présence (3,8%) du réseau d’assainissement dans cette localité.
Ce qui explique l’utilisation massive de solutions alternatives (Fosses septiques, latrines, déversement sur le sol). Un ensemble de facteurs qui contribuent à contaminer la nappe phréatique par l’effet de l’infiltration.
« On a pu mettre en évidence, à partir d’un site expérimental placé dans un établissement scolaire, que pratiquement les fosses déversaient directement sur les eaux souterraines qui sont utilisées par les populations », explique Dr Seynabou Cissé Faye.
Il a été noté par exemple « la présence de coliformes fécaux qui attestent la pollution d’origine fécale ». Ce qui a des conséquences sur la santé des populations.
Partant de cet éclairage, les auteurs de l’étude retiennent d’abord que les systèmes sur site, que ce soit en eau (pompes jambaar, puits…) ou en assainissement (latrines, fosses…) sont extrêmement importants du point de vue de l’accès. Mais il est tout aussi important de comprendre « la nécessité d’aller vers une amélioration de ces ouvrages » pour veiller sur la santé des populations à travers l’eau qu’elle consomme.
A l’Ucad, l’AfriWarSan est exécuté par le département de Géologie, l’Institut de Santé et Développement (ISED) et le Laboratoire de traitement des Eaux Usées (LATEU) de l’IFAN. Ce qui fait qu’on y retrouve des biologistes, géographes, médecins…
Financé par la société royale (Grande Bretagne), le projet réuni 4 universités que sont l’Ucad, l’Université de Nairobi, l’Université Makéréré de l’Ouganda et University College de Londres.