Désormais, Amadou Seck Guèye va réfléchir à deux fois avant d’intervenir dans une altercation. L’agent de sécurité s’est fait violemment frapper au cours d’une querelle de voisinage à Ouakam.
A Ouakam, la famille de Mouhamadou Alpha Niang et celle de Mamadou Thiaw sont à couteaux tirés. Une histoire de stationnement de véhicule les oppose depuis plusieurs mois. N’eût été l’intervention des pandores, le pire allait se produire le 24 décembre 2021, vers 19h. D’après Aminata Niang, elle voulait garer son véhicule derrière la voiture de Mme Thiaw. Mais, cette dernière ainsi que son fils s’en sont violemment pris à elle, l’abreuvant d’injures. Alors qu’il vaquait à ses occupations, Amadou Seck Guèye tombe sur la scène et tente de calmer le jeu. Hélas, il a été molesté, sa tenue déchirée. Auteur de cette agression barbare, Mouhamadou Alpha Niang a été traduit devant le tribunal des flagrants délits de Dakar, pour coups et blessures volontaires, mais aussi pour menace de mort au préjudice de Mamadou Thiaw. « C’est au moment où je tentais de calmer les deux dames que le prévenu, sorti nulle part, m’a roué de coups de poing. J’ai même perdu mon portable de marque Samsung », regrette Amadou Seck Guèye. Mamadou Thiaw déclare qu’il a été copieusement insulté et menacé de mort par le comparant. « Il n’a pas épargné les membres de ma famille. J’ai appelé la gendarmerie pour éviter le pire », affirme-t-il.
Condamné une fois pour violence et voie de fait, Mouhamadou Alpha Niang balaie d’un revers de main les accusations. « Je n’ai ni injurié ni menacé Mamadou Thiaw », a-t-il avancé. A l’origine du différend qui a démarré courant juin 2021, le chauffeur de 34 ans informe que la conjointe de Mamadou Thiaw stationne sa voiture devant la boutique de sa mère alors que la sienne se trouve en face. « J’étais dans la salle de sport au moment où elle se disputait avec ma sœur, Aminata Niang. C’est un gars qui m’a avisé. J’ai accouru sur les lieux et j’ai contacté dare-dare la gendarmerie », a-t-il relaté. A propos d’Amadou Seck Guèye, il prétend qu’il l’a vu pour la première fois à la gendarmerie le 15 février passé.
Les avocats des parties civiles ont réclamé 500.000 francs pour Amadou Seck Guèye et le franc symbolique pour Mamadou Thiaw. « Pour les menaces de mort, on peut en douter car les témoins n’y ont pas assisté. Mais, M. Thiaw a été copieusement insulté. Amadou Seck Guèye a été blessé à l’œil durant sa noble mission », s’indigne l’un des conseils.
Convaincue de la culpabilité du prévenu, la parquetière a requis deux ans, dont
trois mois ferme. La défense a plaidé la relaxe, à titre principal et une application bienveillante de la loi, à titre subsidiaire.
La présidente de la séance a disqualifié le chef de menace de mort en injures publiques. Ainsi, elle a condamné le prévenu à un an de prison, dont trois mois ferme et à payer 300.000 francs à Amadou Seck Guèye