La production de niébé ne couvre pas suffisamment la demande en Afrique dont la population, en constante augmentation, a besoin de cette protéine végétale. C’est l’avis du chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Rémy Pasquet.
‘’ La demande a augmenté et la production a priori ne couvre pas les besoins, en Afrique, où la population urbaine est en constante augmentation, et le gros de cette population n’a pas à priori les moyens de trouver des protéines (viande et poisson). Et elle a besoin de protéines végétales dont l’arachide et le niébé principalement’’, a-t-il indiqué dans le journal « Libération ».
M. Pasquet intervenait en marge d’un atelier consacré à la chaîne de valeur de niébé, sous l’égide de l’Ird et de l’Institut sénégalais de recherche agricole.
Des experts, chercheurs et de nombreux acteurs de la chaîne de valeur de niébé y ont participé. D’après l’expert de l’Ird, pour mieux répondre aux besoins de la population en niébé, il faudra produire beaucoup plus. Ce, en utilisant des semences de qualité et en veillant à l’amélioration variétale.
‘’ Le niébé est devenu la plus importante légumineuse à graine dans les zones de savane tropicale d’Afrique. C’est une denrée de base dans les savanes arides de l’Afrique de l’Ouest et du Centre’’, a fait savoir l’Ird.
L’Institut de recherche note également que la production de graine de niébé en Afrique de l’Ouest représente environ 80% de la production du continent africain dont les principaux pays producteurs sont Niger, Burkina Faso, Ghana et Tanzanie, renseigne la même source.
‘’La production du Sénégal de cette denrée est de l’ordre de 65000 tonnes par année, pour une surface de 200000 à 260000 hectares et un rendement de 200 à 300 kilogrammes par hectare’’, annonce-t-on.