Salle de vente de Dakar : Après l’incendie, le contentieux foncier couve

Rebondissement après le violent incendie qui a ravagé, lundi dernier, la Salle de vente. Le journal “Bess bi Le Jour” informe que ce terrain, qui abritait des magasins et autres cantines de fortune érigés sur les lieux, appartient à la Collectivité léboue. Celle-ci a d’ailleurs décidé de récupérer son bien, après avoir intenté plusieurs actions judiciaires pour expulser les occupants.
 
 En réalité, la zone était historiquement un terrain du domaine national. Mais finalement, il a été rétrocédé à la Collectivité léboue. C’est ainsi qu’Abdou Cogna Diop avait installé les informels sur ce terrain. Il a commencé à louer les cantines à des commerçants  qui payaient jusqu’en 2008, entre 15 000 et  30 000  FCfa. Les Lébous, qui voulaient reprendre leur bien, ont eu à intenter plusieurs procès, par le truchement de leur avocat, pour l’évacuation des lieux. 
 
Mais le paradoxe est qu’à chaque fois qu’ ils ont eu gain de cause, ils butaient toujours sur la résistance des occupants qui ont refusé de vider les lieux.
 
Barth’, Alioune Ndoye, Antoine Diome et la Conservation foncière saisis
 
Cependant, il faut dire que les Lébous ont saisi cette occasion (le dernier incendie) pour réclamer leur terrain et reprendre leur dû, car, disent-ils, “ce terrain mérite d’être valorisé”. Dans une lettre datée du 8 mars, adressée au nouveau maire de la ville de Dakar, Barthélemy Dias, et au maire de la commune de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, l’avocat de la Collectivité léboue a saisi l’autorité municipale sur la situation du TF 4303 DG devenu le TF n°5467 DK, situé sur l’avenue Lamine Guèye, lit-on dans  la même source.
 
Selon l’avocat, il s’agit d’un terrain inscrit au nom de “la Sci Collectivité léboue de Dakar, en vertu d’un usufruit perpétuel accordé par l’Etat et par décret n°82-195 du 13 mars 1982”. Et pour justifier cela, il a joint à la lettre l’état de droit réel délivré le 2 juillet 2009 par le conservateur de la propriété foncière. Mais également la procédure judiciaire du 12 mars 2002 au 6 mars 2003, et l’ordonnance d’expulsion à l’encontre de la famille Diop. Le jugement rendu le 13 juillet 2008 par le tribunal d’instance de Dakar qui prononce la compétence du tribunal de grande instance de Dakar pour l’expulsion de ces occupants, sans droit, ni titre, a également été joint au dossier.
 
Les lébous veulent clôturer le terrain et le valoriser
Il faut, à ce propos, préciser que la même lettre a également été adressée au ministère de l’Intérieur et à la Conservation foncière. Le Comité de gérance de la Collectivité léboue de Dakar a aussi informé le maire de la ville de Dakar et celui de la commune de Dakar-Plateau de son intention de protéger son terrain par une clôture légère en zinc et d’y installer un système de gardiennage pour éviter une nouvelle occupation irrégulière. Ce, afin d’envisager la construction de son immeuble au service et au profit des populations des “Pinthies” de Dakar.

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