Vieille de soixante ans, la coopération bilatérale entre la Russie et le Sénégal, qui s’opère sans tambour ni trompette, a survécu à la Guerre froide et à l’effondrement de l’URSS. Multipliant les échanges commerciaux avec le pays de Vladimir Poutine, le Sénégal est devenu, grâce au volume des échanges, le deuxième partenaire de la Russie, en Afrique subsaharienne, derrière l’Afrique du Sud. Du moins, d’après les données livrées ce jeudi 10 mars par Dmitry Kourakov, l’ambassadeur de la Russie au Sénégal, qui a passé en revue ces relations diplomatiques, lors d’une conférence de presse.
En 2021, le commerce bilatéral entre le Sénégal et la Russie est estimé à 513,3 milliards de francs Cfa. Un bond évalué à 2,2 fois par rapport aux échanges de 2020 (année Covid-19), sans doute boosté par les accords du Sommet Russie-Afrique de Sotchi, en 2019. La Russie est l’un des principaux fournisseurs du Sénégal en produits pétrochimiques, en engrais, en blé (40 % du blé consommé au Sénégal vient de la Russie). Les relations s’intensifient dans bien d’autres domaines.
C’est le cas dans le domaine du digital. Le géant russe de l’informatique, Yandex, a lancé, le 9 décembre 2021 à Dakar, un service digitalisé russe pour les taxis, sous la marque «Yango».
Dans l’industrie, l’exploitation des hydrocarbures, de l’agriculture (la fourniture d’engrais, mise en œuvre des projets Kamaz et Tatneft), tout comme dans le domaine de la fourniture de bulldozers, de nombreux accords lient les deux pays.