Le bras du fleuve Casamance continue de faire des victimes dans la capitale du Fouladou. Le dernier cas de noyade en date est celui d’un élève qui a perdu la vie lors d’une partie de baignade avec ses camarades.
L’irréparable s’est encore produit, ce samedi, dans le bras du fleuve Casamance. Un élève de 14 ans s’y est noyé lors d’une partie de baignade avec un groupe d’enfants de son âge. Issaga Traoré Diallo, élève en classe de 5ème au Cem Sikilo nord dans la commune de Kolda, laisse derrière lui une famille inconsolable.
Né en 2008 et deuxième enfant de ses parents, Issaga est un garçon connu pour son calme et son sérieux dans le travail, selon M. Bara Tall, principal du Cem Sikilo nord. D’ailleurs, c’est la deuxième fois que cet établissement perd un élève dans ces conditions. Suffisant pour que Bara Tall appelle les parents et surtout les autorités à prendre des mesures pour mieux protéger les enfants de Kolda, qui prennent d’assaut le bras du fleuve avec cette forte chaleur. En cette période de ramadan ponctué par des températures élevées, la nouvelle génération en fait une activité prioritaire tous les après-midis.
L’année dernière, un garçon s’y est aussi noyé. La victime, âgée de moins de 15 ans, était le fils du chef de village de Sam Pathé. Et quelques mois auparavant, au quartier Saré Kémo, situé dans la commune de Kolda, un autre garçon avait perdu la vie au même endroit. Malgré ces morts enregistrés, les jeunes, garçons et filles, continuent de squatter le fleuve pour des parties de baignade et de jeu dans les eaux.
Pour le cas de cet élève, Issaga Traoré Diallo, les faits se sont déroulés dans une partie du bras du fleuve Casamance qui borde le village de Sam Pathé, situé à quelques kilomètres de la ville de Kolda. Dans l’établissement où étudiait la victime, c’est l’émoi et la consternation chez les élèves, les professeurs et l’administration. Ce drame a plongé dans le deuil la famille du défunt enterré ce dimanche au cimetière musulman de son quartier, Sikilo, en présence d’une forte foule dont des parents, amis et surtout les élèves et enseignants du Cem Sikilo nord, conduits par le chef d’établissement qui assure que le collège va rendre un vibrant hommage à cet élève parti à la fleur de l’âge.