Normes sécuritaires violées : pourquoi les édifices publics sont dangereux

Aujourd’hui, beaucoup d’édifices ne respectent pas les normes sécuritaires.» Voici le constat d’un technicien en sécurité incendie dans les colonnes de L’Observateur de ce vendredi.

Le prétexte : l’incendie qui a ravagé l’unité néonatale de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy de Tivaouane et causé la mort de onze bébés. Le drame a été provoqué par un court-circuit, d’après les premiers rapports sur l’origine du feu.

Selon l’expert, qui a requis l’anonymat, une telle catastrophe peut être évitée si les normes qui encadrent la construction ou la rénovation d’un bâtiment public, sont respectées.

«Quand on installe un établissement neuf, il faut d’abord des notes de calculs, des schémas et le respect des normes, prévient le technicien en sécurité incendie. Les structures hospitalières doivent être dotées de plusieurs sources d’électricité indépendantes qui pourront se substituer à celles utilisées habituellement en cas de défaillance de ces derniers. Un système d’alarme doit aussi être mis en place au niveau de l’immeuble d’habitation. Ce qui n’est pas toujours le cas.»

L’expert pointe également le défaut de traçabilité des travaux de réfection et de réhabilitation des bâtiments publics.

Il dit : «Il faut que les établissements puissent avoir un registre de sécurité où ils marquent tous les problèmes liés à la sécurité de l’établissement. Et s’il n’y a pas un bon suivi, on ne pourra pas déceler les problèmes et retrouver l’historique.»

Le technicien donne un exemple : «Tous les bâtiments doivent avoir un détecteur (d’incendie) par local. (…) Il y a également une centrale incendie qui surveillera cela. Si par exemple la centrale ou le détecteur tombent en panne, si demain il y a le feu, on ne saura pas où se trouve le problème et le feu ne pourra pas être circonscrit.»

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