Des travailleurs de la justice, notamment des greffiers, réclament l’audit de la gestion du fonds dédié à leur participation à la judicature. Après l’interpellation sans suite du Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Malick Sall, le bureau national de l’Union nationale des travailleurs de la justice (Untj) vient de saisir, par une lettre de dénonciation, la présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Par cette démarche, les syndicalistes recommandent à Seynabou Ndiaye Diakhaté de fouiller la gestion dudit fonds qu’ils jugent «nébuleux».
“Tout ce qui tourne autour du fonds relève d’une absence totale de transparence et laisse penser à une certaine fraude que nous ne pouvons ni situer, ni contrôler. Nous n’avons ni l’autorité ni les moyens de le faire. Ce flou qui serait entretenu, est la cause principale des désagréments qui affectent le service public de la justice», lit-on dans la plainte déposée depuis le 18 mai dernier au bureau de la présidente de l’Ofnac.
Ces travailleurs de la justice soutiennent que des retards récurrents de paiement sont souvent justifiés par des contestations des membres du comité de gestion des masses globales présentées par le Trésor public. Ces contestations, font-ils savoir, n’ont jamais prospéré faute de produire les documents justificatifs des montants prétendument versés par les greffes et les registres de commerce et du crédit immobilier. «Nous ne savons pas entre ces services, les impôts et domaines, le trésor public et le comité de gestion du fonds commun, où se situent les problèmes? Dès lors, il se pose un manque criard de traçabilité des recettes qui alimentent ledit fonds», concluent-ils.