Après l’avoir battu par avertissement (4-3) lors de leur premier duel en 2018, Balla Gaye 2 a remis ça en venant à bout de Gris Bordeaux une nouvelle fois, hier à l’Arène nationale. Se relançant suite à sa défaite contre Bombardier, le Lion de Guédiawaye a dû puiser au plus profond de lui-même pour dominer le Fassois à l’usure.
Balla Gaye 2 s’est défait une seconde fois de Gris Bordeaux. A l’issue d’un combat d’une forte intensité d’une vingtaine de minutes, le fils de Double Less, qui a été mis «Ko debout» au cours d’un échange de coups de poing, est quand même parvenu, suite à une prise au niveau des jambes de son adversaire, à prendre le dessus. Profitant d’un coup lancé par ce dernier, l’ancien «Roi des arènes» a réussi à se saisir de son vis-à-vis, qui n’a pas démérité dans ce combat. Du coup, le Lion de Guédiawaye confirme sa réputation de bête noire de l’écurie de Fass.
Mais il faut noter que Balla Gaye 2, d’habitude très expéditif, a été obligé de lutter contre-nature parce que son adversaire avait tout fermé, l’empêchant de privilégier le corps-à-corps, son point fort.
Beaucoup plus outillé sur le plan de la bagarre, Gris Bordeaux a été trahi par la faiblesse de ses pieds et son manque de vivacité.
Bien que vidé physiquement et suite au Ko debout, le Lion de Guédiawaye n’avait pas aussi toute la lucidité possible pour faire basculer son vis-à-vis à terre dès les premiers instants du combat. Et c’est finalement à l’usure que Balla va signer le 2-0.
Avec cette victoire, il relance sa carrière après sa défaite contre Bombardier qui fut son premier combat à l’Arène nationale. En plus de se remettre à l’endroit, Balla se met dans les meilleures conditions pour préparer son prochain combat du 1er janvier contre Boy Niang 2 avant de faire face à Eumeu Sène qui l’a battu à deux reprises. Signant sa 22ème victoire, la première depuis le décès de son père, Double Less, Balla Gaye va cependant devoir se bonifier au niveau de la condition physique.
Balla Gaye : «Il fallait d’abord qu’on échange des coups…»
On pouvait comprendre sa joie : «C’est un combat avec de la pression. Il fallait qu’on échange des coups avant de penser à la lutte simple. Je lui avais dit que j’allais le battre et m’asseoir sur lui. Maintenant je vais prendre les choses au sérieux. Il y a eu des combats que j’ai livrés en étant blessé. C’est ce qui explique que certains adversaires ont cherché à dépasser les bornes. Mais aucun lutteur ne va plus me toiser. Je respecte mes supporters. Tout ce que j’entreprends, je le ferai avec sérieux.»
N’ayant pu se relancer quatre ans après sa première contreperformance, Gris Bordeaux n’est pas parvenu à accrocher un troisième succès en tant que Tigre de Fass. Toujours pas de victoire depuis 7 ans, Gris n’est plus loin de la retraite. Il ne lui reste qu’à descendre d’un cran pour accorder la chance aux jeunes espoirs qui tapent à la porte des Vip.