L’horizon politique des deux personnalités politiques que sont Karim Wade et Khalifa Sall est toujours bouché par les dispositions du code électoral. Tantôt pour ces deux responsables, il est agité la possibilité d’une amnistie, tantôt d’une modification de la loi électoral pour leur permettre de redevenir électeur et éligible. Mais depuis qu’ils ont été tenus à l’écart des compétitions électorales, Karim et Khalifa sont toujours dans l’expectative. Aucune solution n’est pour le moment envisagée pour leur permettre de retrouver leurs droits civils. En fait, face à la demande de l’opposition pour la modification du code électoral, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, avait fait savoir que les textes qui empêchent Karim et Khalifa de prendre part à une élection, sont généraux et impersonnels. Tony ajoutait que rien n’a changé des articles L 29 et L 30 critiqués par l’opposition et qu’ils sont restés inchangés depuis 1992. Pour rappel, Karim Wade a été condamné à six ans de prison et 138 milliards Cfa d’amende à payer au Trésor. Il a été gracié en 2016. Depuis, il vit en exil au Qatar. Quant à Khalifa Sall, ex maire de Dakar, son inéligibilité est consécutive à la peine de cinq ans de prison qu’il a écopée dans l’affaire dite de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar. Ne pouvant pas se présenter à une élection à cause de condamnations par la justice, Karim Wade et Khalifa Sall partagent le sort d’avoir été emprisonnés, graciés et écartés des compétitions électorales. L’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall, et Karim Wade, ne cachent pas leur volonté de participer à la prochaine élection. Mais faudrait-il au préalable qu’ils recouvrent leurs droits civils perdus.
Par Ndiogou CISSÉ