Avec la mondialisation marquée par le développement fulgurant des Nouvelles
Technologies et de l’Information (Ntic), le domaine de la vie privée est
menacé et les données à caractère personnel se révèlent être des ressources
très convoitées.
En effet, la gestion et l’exploitation de ces données doivent se dérouler dans le respect strict des droits, des libertés fondamentales et de la dignité des personnes physiques. De ce point de vue, le cadre juridique des données à caractère personnel s’avère être un instrument de protection générale à l’égard des droits et libertés fondamentaux de la personne en particulier l’enfant. C’est dans cette perspective qu’Adama Sow, Directeur de la communication des Comités Départementaux de Protection de l’Enfant lance un message à l’endroit des hommes de médias pour le compte de leur traitement de données. «Mon message serait plutôt un coup de gueule sur la table parce que le traitement médiatique de tout ce qui concerne les enfants est un éminent problème », martèle-t-il. «Je veux revenir sur cas traité récemment et mal fait notamment, de cette fillette mineure, qu’on a montré son visage, ses habits ensanglantés. Je pense qu’il y a une ligne rouge que la presse sénégalaise ne doit plus traverser concernant les enfants. Que chacun regarde la victime comme sa sœur, sa nièce ou son frère». D’ailleurs renseigne-t-il, « d’abord sur le plan de l’éthique on a vrai problème et sur le plan de la déontologie le CORED fait son mieux chaque semaine, on reçoit des plaintes au niveau de la CDPE entre des confrères et des organes, mais nous notre principe est qu’on n’amène pas un journaliste au tribunal. Pour dire qu’un journaliste sa place n’est pas au tribunal ça ne doit pas arriver». «Évitons de divulguer les données des enfants, les photos et mêmes les articles de presse où on décrit le viol d’un enfant, c’est comme si le confrère est en train de remettre le couteau dans la plaie», lance directeur de communication de la CDPE. « Pour rappeler comment le travail du journaliste peut causer des ennuis si on ne fait pas très attention. Donc mon appel est de régler la question des données de nos enfants sur le plan éthique et déontologie de notre métier. Un travail que le CORED doit faire pour sensibiliser davantage les rédactions et cette jeune génération très fougueuse qui publie tout sans se rendre compte des méfaits que cela veut induire », informe-t-il.