Un nouveau feuilleton commence dans l’Affaire Adji Sarr-Sonko. Après son audition, ce jeudi 3 novembre devant le doyen des juges, Maham Diallo, il a été demandé au leader du Pastef, un test Adn. Ce que ce dernier a catégoriquement refusé, d’après ses avocats. Seneweb a recueilli l’avis d’un médecin qui revient sur les préalables pour que le procureur puisse solliciter un test Adn sur un supposé auteur de viol. Le rapport médical sur la victime et les conclusions du médecin-gynécologue y sont d’une importance capitale.
L’expert médical, parlant sous le couvert de l’anonymat, explique : « la médecine a une procédure. Supposons qu’il y avait viol et dépôt de sperme, sur la victime, à partir de là-bas, on peut faire un test Adn. Cela suppose également que la demande a été faite par un médecin ».
« Un prélèvement vaginal ne veut pas dire un test Adn », ajoute-t-il. D’où ses interrogations sur ce dossier de viol supposé, « Est que le sperme prélevé sur la victime a été conservé ? Où a-t-il été conservé ? Le gynécologue a-t-il demandé un test ADN ? », s’interroge-t-il.
La source renseigne qu’ « avec le rapport du certificat médical, s’il ya des doutes, le médecin peut demander à faire le test. Cela peut se faire à partir du cheveu, de la peau, on peut recueillir le test Adn de la personne ».
Le médecin se pose, toutefois, la question de savoir si toutes les procédures ont été respectées dans ce cas Adji Sarr-Sonko. « Si le gynécologue qui avait consulté Adji Sarr à l’époque avait prélevé du sperme ? si ce sperme a été conservé ?si des traces d’Adn ont été trouvées ? si ses habits étaient sous scellé ? ».
Ainsi, explique-t-il, « dans les pays développés, quand, une personne vient pour une affaire de viol, elle est déshabillée, tous ses habits sont scellés pour chercher de potentiels indices, (cheveux, traces de lutte), pour chercher s’il ya des traces d’Adn laissées sur la peau ».