Le marathon budgétaire, pour l’adoption de la Loi de Finances 2023, a été clôturé en beauté par un Standing Ovation pour rendre hommage au Ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba. Les députés, ont répété, comme un disque rayé, que
le Ministre des Finances et du Budget est l‘homme qu‘il faut à la place qu‘il faut.
le Ministre des Finances et du Budget est l‘homme qu‘il faut à la place qu‘il faut.
Ils ont tous salué, l’expertise et l‘esprit républicain que l‘argentier de l‘Etat a déroulé pendant toute la session budgétaire. On peut citer, pêle-mêle, les députés Mame Diarra Fame, Guy Marius Sagna, Mamadou Lamine Thiam, Babacar Mbengue (tous de l‘opposition) Seydou Diouf, Omar Youm de Benno Book Yakaar, entre autres. Ils ont tous, à l‘unisson, vanté les qualités de Mamadou Moustapha Ba, qui est un choix judicieux, par le Président Macky Sall, pour gérer les finances de l‘Etat. C‘est du reste ce que le Député Abdou Mbow de Benno Book Yakaar a souligné devant ses collègues, en rappelant que le Ministre Mamadou Moustapha Ba ne fait qu’exécuter, la vision de celui qui l’a mis à cette station, le President de la République Macky Sall. Cet hommage, mérité au Ministre, de façon unanime, c’est cet esprit républicain que nous aimerions voir au sein du Parlement. Les Députés doivent toujours avoir à l’esprit, qu‘ils agissent au nom de toute la Nation, raison pour laquelle ils ont été envoyés à l‘Assemblée Nationale !
Cela, le Député Cheikh Abdou Bara Dolly Mbacké de l’opposition, l’a bien compris, en disant à ses collègues, je le cite : Je ne peux pas être envoyé par nos populations pour exprimer leurs doléances qui ne pourront être satisfaites que si un Budget est adopté pour dégager les moyens. Comment on peut alors voter contre l’adoption de ce Budget, se demande le Député. Il a réaffirmé sa posture républicaine en affirmant qu’il va voter le Budget. Le député du département de Mbacké a profité de sa prise de parole pour fustiger l‘attitude de certains députés, qui, en travaux de Commissions, ont adopté tous les budgets mais, arrivés à la plénière, ils ont voté contre. Certainement avec les effets des caméras de la télévision, pour montrer à leurs militants qu‘ils ne sont pas des consommateurs de sauce haricot, comme l‘aurait dit Kocc Barma !
Par contre, cette attitude est à l‘opposé de la déclaration de certains députés de l‘opposition qui disent qu‘ils ne voteront pas tel ou tel Budget parce qu‘ils n‘aiment pas Macky Sall.
Je me demande si de telles personnes méritent de porter le titre de Députés. On sent nettement qu‘elles ne savent pas ce qu‘est un Budget National. Elles croient certainement que de l‘argent liquide, fourré dans les poches du Président de la République. C‘est vraiment triste d‘entendre de telles inepties !
C‘est en entendant de telles déclarations, que le Ministre des Finances et du Budget a, dans son discours de clôture, rappelé que le Budget, sert à payer les salaires, les bourses des étudiants, les bourses familiales, à construire des salles de classes, des hôpitaux, des routes, des autoroutes, à équiper les forces de défense et de sécurité qui veillent sur nous et nos biens nuit et jour, entre autres besoins des citoyens. L‘attitude de ces députés qui s‘opposent pour des raisons crypto personnelles est lamentable ! Voilà les députés chargés de mener la rupture qui améliorerait les travaux de la 14eme législature qu‘on avait promise aux Sénégalais pendant la campagne électorale ! Pourtant, malgré un vote négatif du Budget, dans leurs interventions, ils continuent de réclamer, des routes, de l‘électricité, des forages et tant de doléances mais…refusent de donner à l‘Etat les moyens de satisfaire tous ces besoins. Allez comprendre cette posture bizarroïde de ces Députés !
Le Président de l‘Assemblée Nationale, Amadou Mame Diop, en clôturant la session budgétaire, est revenu sur les violences observées la semaine dernière au sein de l‘hémicycle et qui a occasionné l‘hospitalisation de la Députée Amy Ndiaye Gniby. Elle avait reçu une paire de claques et un coup de pieds au ventre ( elle serait en état de grossesse) de deux de ses collègues de l’opposition. Une plainte a été déposée auprès du Procureur qui a ordonné aux forces de défense et de sécurité de les arrêter. Pour le moment ils sont introuvables.
‘« Nous devons chasser la violence dans cet hémicycle. Les ardeurs verbales ne doivent pas conduire jusqu’aux agressions physiques indignes de nous, du Sénégal pour qui nous sommes censés travailler jour et nuit. La diversité d’opinions, loin de constituer une entrave, au contraire un réel atout pour le Parlement. ». C’est en ces termes que Amadou Mame Diop a sensibilisé ses collègues pour qu’on n’assiste plus jamais à un pareil incident qui a écorné l’image de l’Assemblée Nationale du Sénégal à travers le monde.
Nos confrères, du quotidien national Le Soleil, ont fait un excellent dossier sur la liberté d‘informer et le respect du secret défense. Ils ont interrogé des avocats et autres experts du Droit pénal.
Mais, il est bon et utile, de rappeler à ceux qui ne sont pas journalistes, mais guidés par cette Émotion africaine qui est notre marque de fabrique, pour supporter Pape Ale Niang, un article du Code de la Presse qui régit la profession de journaliste et technicien des médias dans notre pays.
Dans l’article 5 de la Loi Numéro 2017-27du 13 juillet 2017portant Code de la Presse
il est écrit: le Journaliste et le Technicien des médias ont droit au libre accès à toutes les sources d‘informations et d‘enquête sans entraves sur tous les faits d‘intérêt public, sous réserve du respect du Secret défense, du secret de l‘enquête et de l‘instruction et de la réglementation applicable à l‘accès à certains sites ou structures.
Voilà un article qui encadre le travail du journaliste et du technicien des médias. Alors celui qui enfreint cette Loi, sait à quoi s‘attendre. Car, comme le souligne à nos confrères du quotidien national Le Soleil, Me Assane Dioma Ndiaye, ancien président de la ligue sénégalaise des droits humains: Sans les restrictions, il s‘agirait d‘un arbitraire entre les des journalistes ou de ceux-là qui détiennent lesdites informations. Il n‘y aura aucune liberté au monde qui ne souffre pas de restrictions.
Il faut ajouter à cela, que toutes les professions sont encadrées par un Code, ou un Ordre pour qu‘en cas de non respect des règles édictées, les auteurs sachent à quoi s‘attendre comme sanctions. Combien d‘avocats ou d‘experts sont suspendus ou radiés à vie pour non respect des textes qui les régissent! Pourquoi donc, nous autres journalistes serions des surhommes non régis par les Lois de la République!
La situation du journaliste est très sensible parce qu‘il est les yeux et les oreilles des citoyens. Tous ceux qui sont restés chez eux veulent savoir ce qui se passe dans leur pays. Cette lourde responsabilité doit amener le journaliste à savoir qu‘il a entre les mains un outil redoutable, celui d‘informer : Juste et vrai! Cependant, on ne pourra pas satisfaire cette obligation en quittant les Rédactions des Médias pour s‘installer dans les Permanences des Partis Politiques. Suivez mon regard !
Il est donc claire, que le journaliste qui quitte les rédactions pour se réfugier dans les permanences des formations politiques, n‘est plus Informateur mais plutôt Propagandiste, j‘allais dire Communicateur traditionnel. Il doit alors intégrer le groupe des grands communicateurs traditionnels comme Mbaye Pekh et Khadim Samb. Un point c‘est tout.