Une délégation officielle ivoirienne est arrivée jeudi à Bamako pour mener des discussions sur les 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet, dont les chefs d’Etat ouest-africains ont exigé la libération avant le 1er janvier, selon plusieurs responsables locaux.
Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali, qualifiés de “mercenaires”, puis inculpés mi-août de “tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat” et formellement écroués.
Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l’ONU, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) et exige leur libération, une demande appuyée par les chefs d’Etat ouest-africains lors du dernier sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CÉDÉAO) le 4 décembre à Abuja, qui ont fixé un ultimatum au 1er janvier sous peine de nouvelles sanctions contre le Mali.
“Nos frères ivoiriens sont arrivés. La délégation est conduite par le ministre d’Etat chargé de la défense Téné Birahima Ouattara. Nous allons travailler dans une bonne ambiance”, a déclaré à l’AFP un ministre malien qui n’a pas souhaité être cité nommément.
Une source aéroportuaire a confirmé à l’AFP l’arrivée à Bamako de la délégation ivoirienne.
Les Ivoiriens auront un entretien avec le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, mais également une séance de travail avec des membres du gouvernement malien, selon un collaborateur de la présidence.
“Comme geste de bonne volonté du Mali, la délégation ivoirienne devrait rendre visite aux militaires détenus”, a ajouté cette source à la présidence.
Le ministre togolais des affaires étrangères Robert Dussey, dont le pays assure la médiation dans cette affaire, est aussi attendu jeudi à Bamako. “Il va concilier les points de vue pour qu’on trouve une solution rapide au problème”, a déclaré à l’AFP un diplomate en poste à Bamako.