Alors que son mari est un émigré qui vit en France depuis trois ans, D. Thiombane est tombée enceinte d’un autre homme.
Selon les confidences du «soleil» de ce jour, la femme a été jugée à la barre du tribunal de grande instance de Dakar pour interruption d’une grossesse de quatre mois. Cela fait suite une enquête menée par la brigade de gendarmerie de Keur Massar, le 10 décembre dernier, après la découverte, dans la fosse septique d’un immeuble à Keur Massar, d’un fœtus de quatre mois.
C’est ainsi que toutes les femmes enceintes ont été auditionnées et conduites chez le gynécologue.
Seulement, il se trouve que la dame D. Thiombane, née en 1992, était la seule à avoir avorté récemment.
Devant la barre du tribunal, la femme a soutenu qu’elle a fait la connaissance d’un autre homme en auto-stop. Ils ont échangé leur contact et au fil du temps, ils ont eu de l’intimité. En revanche, elle estime qu’il n’y a pas de pénétration, mais «qu’elle prenait des herbes dénommées ‘quatre côtés’ pour régler ses menstrues irrégulières et a volontairement interrompu sa grossesse».
Elle détaille qu’elle a fait bouillir les feuilles et a bu la tisane qui a provoqué une diarrhée. Une fois aux toilettes, elle a senti quelque chose sortir, a coupé le cordon et a enfoncé le fœtus dans la cuvette de la chaise anglaise. Par conséquent, elle a demandé à son mari de lui accorder le divorce. Mais ce dernier lui a signifié ne pas l’abandonner à cause de cette erreur.
La représentante du parquet a requis 2 ans ferme. Quant à l’avocat de la défense, il a demandé la clémence du tribunal, au motif que sa cliente est orpheline de père et de mère, et qu’elle a été élevée par son oncle paternel, a arrêté ses études en classe de 5e et n’a même pas eu l’occasion de passer une nuit avec son mari.
Après délibération, la prévenue a écopé de six mois ferme et d’une amende de 50 000 F CFA.