La ministre du Pétrole et des Énergies a été interpellée sur le rapport la concernant de la Cour des Comptes.
Pour Sophie Gladima, ‘’cela porte sur un montant de 70 millions et tous ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas dans ça’’, souligne-t-elle.
Revenant sur les faits, elle affirme que cela concerne le ministère des Mines et de la Géologie qu’elle dirigeait. ‘’C’est un projet qui était là. Le fonds Covid avait quatre piliers, dont un pour la santé et d’autres pour la résilience économique et soutien aux acteurs. Dans ce cadre, quand nous avions vu la situation que les gens vivent au Sénégal oriental, on s’est dit que l’on va prendre l’exemple de la Mauritanie qui a une unité de transformation qui ne pollue pas’’, note-t-elle.
Et de préciser qu’aujourd’hui, ce sont les orpailleurs qui polluent la Falémé, sans compter le problème de l’insécurité. ‘’Vous ne pouvez pas avoir moins de 18 nationalités au niveau de l’exploitation. On s’est dit que l’on va créer ce centre avec une unité qui ne prend pas d’eau, de telle sorte que cela nous permettra de reconnaître les orpailleurs, parce que chaque orpailleur aura une carte d’identité avant de rentrer dans le centre’’.
La ministre note que cela pourrait également permettre de connaître le volume qui en sortirait. ‘’On devait construire un centre et en même temps acheter l’appareil. Je n’étais même pas au courant et je ne connais pas la personne qui vend cet appareil. Ce sont les techniciens qui nous ont donné le nom et la personne, qui devaient non seulement acheter, mais aussi construire. Malheureusement, le Dage avait payé et entre-temps, nous sommes partis, calés dans l’autre ministère’’, se dédouane-t-elle.
Par ailleurs, ajoute Sophie Gladima, son successeur au ministère des Mines n’a pas continué ce projet et c’est là qu’il y a eu ce gap. «Nous n’avons pas finalisé ce projet et n’avons pas rompu le projet. C’était cela l’explication’’. Non sans préciser que l’entreprise était prête à venir rembourser l’argent, mais malheureusement, le ministère des Mines et de la Géologie n’avait pas répondu jusqu’à ce que le rapport de la Cour des Comptes sorte.
L’autre problème qui lui est reproché est d’avoir acheté une presse-huile pour les femmes de la région orientale. ‘’Ces dernières faisaient de la poudre de pain de singe et nous avons voulu aussi qu’elles puissent presser l’huile des coques qui est très prisées, surtout sur le plan cosmétique’’, conclut-elle.