Saint Valentin- Promotion de l’amour des différences, Marcel Monteil raconte l’histoire de ‘’Le pic noir et la colombe’’

Les différences des couleurs, des origines, des ethnies et des confessions ne doivent plus être un obstacle pour des êtres qui s’aiment. Le Pic et la Colombe s’aiment. Mais leur différence de peau constitue un frein à l’épanouissement de leur amour. Leurs parents (symbole de la société) interviennent avec des points de vue opposés. Tante chacal  leur signifie qu’un tel mariage ne saurait prospérer. Ce qui n’est pas du tout l’avis de la girafe qui les encourage et les fait comprendre qu’ils peuvent fonder un beau foyer. Une histoire plus que d’actualité, qui, selon Marcel Monteil l’auteur de ce poème, doit servir de leçons en ce jour de fête des amoureux .
 
Apercevant dame oiseau au pic noir derrière une lueur matinale d’une saison pluvieuse, tante chacal d’un ton réprobateur, battant les pattes frénétiquement, cherchant malicieusement à ameuter le voisinage, vitupéra…
 
-Hé encore toi, oiseau de mauvaise augure ! Mais diantre, que fais-tu donc dans le ramage de ce pommier tropical ? 
 
-Je poursuis les courtes ondes de mon cœur m’ayant conduit jusqu’en ce lieu ! Répondit le jeune petit pic, tout effarouché, attifé de sa plus belle tenue de gentilhomme dragueur et séducteur.
 
-Que veux-tu enfin ! Qui cherches-tu ? Aboya de plus belle tante chacal.
 
-N’as-tu pas ouï et admis l’adresse de maman colombe à ta maternelle, soutenue par celle de papa colombe à l’endroit de ton paternel ?
 
-Même s’ils partagent les mêmes lieux d’adoration, le même arbre à palabre, le même abreuvoir, ils ne sont guère de la même coterie.
 
-Es-tu certain de n’avoir pas inversé votre psyché familiale ?
 
-As-tu bien entendu ton patronyme?
 
-Comment ignores-tu qu’un pic noir ne peut en aucun cas s’enamourer d’une colombe blanche, de surcroît qui est de culture, de race et de croyance différente ? Inutile d’escompter, sa lignée n’acceptera guère vos épousailles.
 
 La jeune douce et intrépide colombe perchée à la fenêtre du nid de ses ascendants, d’un air mélancolique mais risqué, répliqua à la commère tante chacal.
 
-Ma tonitruante tante, hé bien ce jeune preux et valeureux pic noir que tu zieutes, est tout mon futur, ma simple moitié, la sentinelle de mes songes.
 
Ébahie, tante chacal voulant reprendre palabre, aperçût tante girafe qui observait la scène en toute quiétude derrière un touffu chêne senegalensis.
 
D’une voix imposante, tante girafe s’écria :
 
-Moi tante girafe, je vous soutiendrai religieusement dans votre splendide et noble combat.
 
-Soyez vigoureux mes deux petits entichés, croyez en vous, battez-vous, résistez avec véhémence, nourrissez la flamme de votre amour. Combien de morganes tremblent encore devant les barbelés de l’antipathie ?
 
-Honnêtes garçon et fille, vaillants travailleurs êtes-vous. Quoi de plus vous réclamer ?
 
-Et oui l’amour, rien que l’amour. Oui à ce vent nouveau qui efface les dictées par des hommes moyenâgeux.
 
-Armez-vous d’audace, de courage et d’endurance, affrontez ces idéologies erronées et surannées au nom de l’amour et de la liberté.
 
Une fois vainqueurs, condamnés à vivre serez-vous. Ne donnez jamais raison aux démons-vipères sapeurs de couples et de foyers : mères, belles-mères, tantes, oncles, mauvais compagnons, tous archaïques et dont la majeure partie n’a jamais connu la vraie passion.
 
-Et ultimo, ayez d’agréées aimables petites pic-colombes noires et blanches, donnez-leur “le vivre-ensemble” comme viatique.
 
-Enseignez-leur l’amour de l’autre pour la fin de la ségrégation, apprenez-leur à vaincre la crainte de la différence pour la fin de l’ignorance et pour le règne de l’amour et de la paix.

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