Dans le département de Saraya, il est fréquent de rencontrer des lions qui évoluent hors de leur espace naturel, créant ainsi une psychose chez les autochtones. Cette situation est due aux compagnies minières et aux nouveaux types d’orpailleurs qui ont fini d’occuper leurs zones d’évolution.
Aujourd’hui, ces fauves subissent énormément de stress, à cause de certains opérateurs miniers aurifères qui s’installent dans les zones d’intérêt cynégétique de la Falémé (ZIC) coupant ainsi en deux les corridors de migration de la grande faune interconnectant les parcs du Sénégal et du Mali. Au-delà des perturbations des niches de reproduction des animaux sauvages sensibles aux explosifs utilisés dans l’orpaillage et dans les mines d’or se pose un problème réel de stress animal qui désoriente la faune du parc vers les concessions.
À Wanssangara, par exemple, localité située dans la commune de Missira Sirimana, dans l’arrondissement de Sabodala, les populations ne dorment plus que d’un seul œil. Car des lions sèment la terreur dans ce village frontalier au Mali.
En effet, le bétail fait souvent l’objet d’attaques de ces fauves. La dernière en date a eu lieu lundi dernier, aux environs de 6 h. Un lion s’est introduit dans un des pâturages et a dévoré une vache entière. Il y a près d’un an, dans ce même village, un individu a été pourchassé par un lion. Il s’en est sorti avec ses deux bras cassés. On se rappelle encore la famille de lions qui avait élu domicile dans un camion abandonné à Massa au mois de septembre dernier et du couple de lions qui perturbait régulièrement la circulation sur l’axe Saraya – Nafadji en octobre dernier.
Tous ces animaux ont un point commun : l’occupation de leur habitat et de leurs corridors de migration par les activités aurifères et celles de l’orpaillage.
Aujourd’hui, il est urgent de réagir afin de protéger les dynamiques écologiques naturelles et les habitats de la faune, avant qu’il ne soit trop tard.