En effet, il y a 203 ans, le Walo a vécu l’un des épisodes les plus tragiques de son histoire avec le martyre des femmes de Nder. Le mardi 7 mars 1820, ces braves dames ont préféré se brûler vives que de devenir captives des maures.
Pour la petite histoire, « un mardi » de novembre 1819, les troupes maures et leurs alliés toucouleurs ont attaqué la ville. Ce jour-là, la plupart des hommes étaient dans les champs et il ne reste dans le village fortifié qu’une majorité de femmes et d’enfants.
Informés de cette aubaine, les assaillants maures avec à leur tête leur chef Amar Ould Mokhtar ont aussitôt envahi le village. Seules avec leurs enfants, les femmes de Nder ont décidé alors d’organiser la défense du village avec la poignée de soldats restés sur place.
Les enfants sont envoyés se cacher dans les champs de mil aux alentours. Elles s’emparent à cet effet des armes et des vêtements de leur mari pour faire croire à un plus grand nombre de défenseurs. Avec bravoure et détermination, elles sont parvenues à repousser un premier assaut des Maures, au prix de lourdes pertes, le combat étant inégal.
Le chef maure ayant prévu un autre assaut, les femmes de Nder ont préféré s’immoler par le feu dans leur village plutôt qu’être faite esclave ou captive par l’ennemi.
Un acte resté dans la mémoire comme symbole d’insoumission et de résistance.