La découverte d’importantes réserves de pétrole et de gaz offshore estimées à un milliard de barils pour le pétrole et 40 trillions de pieds cubes de gaz, a suscité moult polémiques. La coalition nationale Publiez ce que vous payez (PCQVP/Sénégal), CAJUST (Citoyens actifs pour la justice sociale) et des organisations partenaires se sont réunies à Dakar pour échanger sur la transition énergétique dans le contexte de l’exploitation des hydrocarbures au Sénégal.
Dr Fatima Diallo, Coordonnatrice technique de la coalition Publiez ce que vous payez, pense qu’au «regard des conséquences du changement climatique notées dans le pays, les organisations de la société civile et les acteurs institutionnels sont en train de prendre des mesures assez importantes en vue de s’engager dans la transition énergétique».
La membre du Conseil mondial de cette organisation estime que pour une bonne transition énergétique, le gouvernement doit prendre en compte l’opinion des communautés. «Nous savons que les premiers impactés du changement climatique, ce sont les communautés. Les pêcheurs, cultivateurs, agriculteurs… sont largement affectés par ce phénomène. Ainsi, s’engager dans un débat inclusif nous permettra de décliner les pistes qu’il faudra suivre afin de répondre aux préoccupations de la population». Car, explique-t-elle, «peu importe d’où viennent les émissions, l’Afrique reste le continent qui est en train de subir de la manière la plus drastique les conséquences de ces émissions à effet de serre».
Prenant part à ce panel centré sur la transition énergétique dans le contexte de l’exploitation des hydrocarbures au Sénégal, Demba Seydi, Coordonnateur régional Afrique de l’Ouest francophone de l’ONG Publiez ce que vous payez soutient que le Sénégal doit tourner le dos à l’énergie fossile. «À travers les rapports et différents comités interétatiques, nous avons le sentiment qu’il y a une urgence par rapport aux respects de l’environnement et des communautés. Dans ce sens, il faut que le pays s’engage à tourner le plus rapidement le dos à l’énergie fossile, surtout que l’Afrique a le soleil, le vent dont nous pouvons utiliser».
Selon lui, le Sénégal devient de plus en plus riche en ressources naturelles et qu’il devrait pouvoir définir son agenda et faire de sorte que l’exploitation ne soit pas une menace à l’écosystème et à la biodiversité.