Lundi, dans un communiqué, le ministère sénégalais des Affaires étrangères a affirmé qu’il suivait de près la situation « d’une vingtaine de Sénégalais » toujours portés disparus alors qu’ils tentaient de rejoindre clandestinement l’Europe. Leur embarcation avait fait naufrage en Méditerranée, dans la nuit du 23 au 24 mars 2023.
Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères consulté par Pulse, une mission sénégalaise s’est rendue à Sfax, point de départ du naufrage dans le centre-est de la Tunisie, pour identifier les corps.
Si l’on en croit à la diplomatie sénégalaise, les nouvelles ne sont guère rassurantes pour le moment. En effet, « aucune des dépouilles repêchées par les garde-côtes tunisiens ne correspond à nos compatriotes » péris lors du drame survenu « dans la nuit du 23 au 24 mars au large de la Méditerranée », indique le ministère.
L’ambassade du Sénégal à Tunis s’est également voulue rassurante. Elle a annoncé qu’elle « va rester en contact permanent avec les autorités (tunisiennes) et le Croissant rouge tunisien pour suivre les opérations de repêchage et d’identification des victimes ».
Le nombre de corps à retrouver n’a pas été indiqué, mais les autorités locales ont annoncé que plusieurs dizaines de migrants ont perdu la vie.
Par ailleurs, certaines portions de littoral tunisiennes se trouvent à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa. En raison de sa position géographique, la Tunisie enregistre régulièrement des tentatives de départ de migrants subsahariens vers l’Europe.
Comme le rappel l’Agence Anadolou, le 16 mars dernier, Dakar avait rapatrié 76 Sénégalais, sur les 172 initialement inscrits sur la liste du rapatriement volontaire, et qui étaient établis en Tunisie et en Libye.