Trafic de migrants : 2 278 individus interpellés, dont 505 déférés en 3 ans

Quarante-deux filières structurées de trafic de migrants par voie maritime, 84 réseaux d’émigration illégale par voie aérienne et trois par voie terrestre ont été neutralisés. Cent cinquante-et-une officines de fabrication de faux documents et huit réseaux de traite de personnes ont été démantelés, et 2 278 individus ont été interpellés, dont 505 déférés devant la justice. 
 
Ces résultats sont à l’actif de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants (DNLT) sur trois années d’activités, grâce au soutien de l’Union européenne. 
 
En effet, l’Union européenne soutient le Sénégal dans la mise en place de son dispositif de lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes, à travers le Partenariat opérationnel conjoint, programme doté de 9 millions d’euros (près de 6 milliards F CFA).
 
Ainsi, pour mieux endiguer ce phénomène qui, selon Mame Seydou Ndour, Directeur de la Police de l’air et des frontières, cause des ravages au sein des familles, l’Union européenne a remis à la Direction de la Police de l’air et des frontières un bâtiment construit dans l’enceinte du commissariat de Saly. Ce local abritera la nouvelle antenne de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et les pratiques assimilées.
 
“Le département de Mbour constitue une zone de départ importante, peut-être l’une des zones les plus importantes. Ce qui nous intéresse, c’est surtout les trafiquants de migrants. Donc, l’objectif est de lutter contre les trafiquants de migrants et non contre les migrants eux-mêmes, qui sont souvent les victimes de ces criminels sans foi ni loi, en quête d’argent facile. L’antenne va garantir une présence permanente. Ils seront là pour réprimer, mais surtout pour prévenir. Le plus important, c’est de prévenir les départs, faire en sorte qu’il n’y ait pas de départs. De Dakar, on envoyait des patrouilles ici. C’était particulièrement lourd”, explique Mame Seydou Ndour, Directeur de la Police de l’air et des frontières.
 
Amaury Hoste, représentant l’ambassadeur de l’Union européenne au Sénégal, plaide pour “une migration sûre, ordonnée et régulière pour que celle-ci s’inscrive dans une dynamique positive, qu’elle soit moteur de développement de notre monde globalisé, un vecteur de rencontres et d’échanges dans le cadre de politiques migratoires effectives afin de répondre notamment aux aspirations légitimes de la jeunesse pour une migration légale”.
 
Après Saly, tout au long du mois d’avril, trois autres antennes seront remises aux autorités policières sénégalaises, à Saint-Louis, à Kédougou et à Ziguinchor. “Ce maillage est une demande des autorités sénégalaises dans le but de territorialiser et de rendre plus efficace la lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes”, a fait savoir M. Hoste qui a rappelé les autres domaines de partenariat entre l’Union européenne et le Sénégal, notamment dans la sécurité intérieure, le contrôle et la surveillance des frontières.
 
À travers le POC, plus de 2 000 policiers, gendarmes et douaniers ont été formés ou sensibilisés à la prise en compte judiciaire du trafic de migrants et la traite des personnes. 

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