La deuxième tentative lui sera fatale. Une semaine après avoir roulé dans la farine un pompiste de la station-service de Liberté 6, en lui remettant des fausses devises, A. Fall est revenue sur les lieux du crime pour refaire le même coup. Avec la même victime.
Cette fois-ci, révèle L’Observateur, qui relaye cette affaire ce mardi, l’étudiante lui tend 800 dollars et 240 euros (du faux) qu’elle voulait convertir en CFA. Le pompiste a failli tomber dans le panneau avant de se rendre compte, après avoir bien scruté le visage de A. Fall, qu’il était face à celle qui l’avait arnaqué une semaine plus tôt.
La mise en cause sera conduite au commissariat de Dieuppeul. Elle est placée en garde à vue pour détention et mise en circulation de faux billets de banque. Sollicitée par la police, la BCEAO constatera le caractère faux des billets en question.
Face aux enquêteurs, A. Fall balance un commerçant nommé Pape Diawara. Ce dernier, d’après L’Observateur, «passe pour le cerveau dakarois d’une mafia de faussaires établis en Gambie». Il a confié à la police qu’il recevait les faux billets d’un contact gambien.
A. Fall avait droit à une commission de 300 000 francs CFA pour sa participation à la mise en circulation des faux billets. Et pour justifier son implication dans ce trafic aussi lucratif que dangereux, l’étudiante a prétexté une pathologie dispendieuse, qui lui imposerait de toujours avoir de l’argent sur elle.
L’Observateur rapporte que pour convaincre les enquêteurs, la dame a exhibé un bulletin médical attestant sa curieuse maladie. Après avoir été déférée au parquet, A. Fall a obtenu la liberté provisoire, sa pathologie n’étant pas, rapporte le journal, compatible avec la détention.