Plus qu’un artiste, c’est une légende, plus qu’une légende c’est un mystère. Un mystère qui restera encré dans les profondeurs d’une jarre exquise : la musique. Unique ,c’est le mot qui lui donne un tempo cohérent. Fils unique, Bob Marley a popularisé le reggae par delà les frontières de la Jamaïque à la faveur de titres légendaires : » Could you be loved « , » Stir it up « , » Is this love » ou encore » Jammin’ » illustrant ainsi ses thèmes de prédilection : l’oppression, l’amour et la spiritualité.
Combien de générations ne l’ont connu de visu mais ont valsé sur ses airs le temps d’une tasse de thé ? Combien aujourd’hui encore fredonne la douceur de ces rimes sans en comprendre la quintessence ? L’homme est phénoménal ,il est divin…sans ondes d’exagération.
Ses débuts dans la musique…
Fils de Cedella Malcom, paysanne noire de 17 ans, et du capitaine Norval Marley, un blanc âgé de plus de 50 ans, Robert Nestor Marley est né le 6 février 1945 à St-Ann en Jamaïque.
Son père fait quelques apparitions dans sa vie, et meurt alors que Nestor n’a pas 5 ans. Il grandit entouré de son grand-père et d’un oncle, tous deux musiciens amateurs. Nesta, comme l’écrivait sa mère, a décidé d’être chanteur.
En 1962, il emménage dans le ghetto de Kingston avec sa mère, son père vient de décédé. Il a 17 ans.
Au studio Beverly ,Il enregistre pour la première fois trois titres. Deux 45 tours sortent sous le nom de Robert Marley : » Judge Not » et » One Cup of Coffee « . Ils seront même diffusés en Grande-Bretagne via Island, un label ska. En dépit de ses titres »one love » »crie to me » le désormais rasta ne voit pas sa carrière décoller. Il épouse alors 10 février 1966 Rita Marley une chanteuse de ska et en sa compagnie rejoint sa mère aux États-Unis.
Mais les soucis continuent de poursuivre Bob Marley même au pays de l’oncle Sam. Il perd les membres de son groupe. La chance frappe enfin à sa porte, Bob Marley écrit son chef d’oeuvre en 1974. La sortie de » Natty Dread » qui fera de lui une star mondiale, en grande partie grâce au titre » No Woman No Cry « . Chanté et danser par la planète entière. Mais son destin lui joue des tours
Une vie en spirale…
Bob Marley échappe à une tentative d’Assassinat
Début 1976, durant une campagne électorale qui tourne à la guerre civile, il est blessé par balles. Une episode anecdotique, durant la tournée de l’album » Exodus « , il se blesse en jouant au football.
Couvert de gloire, il rentre en Jamaïque en 1978, où il réalise un de ses rêves les plus chers. Il parvient à réunir sur scène deux ennemis jurés, opposants politiques pour lesquels l’île se déchire : Edward Seaga, à l’origine de la tentative d’assassinat, et Michael Manley. C’est le plus beau jour de sa vie.
Mais quelques temps après la blessure est infectée et devient une tumeur qui remonte au poumon et au cerveau. La star garde son mal secret et fait les beaux jours de la musique américaine avec un nouvel opus »uprising » …un succès !
Il joue même une dernière fois à Pittsburgh le 23 septembre. Il rend l’âme à Miami auprès de sa mère et de quelques uns de ses douze ou treize enfants. Avant de mourir, il dira à son fils Ziggy : » l’argent ne fait pas la vie « .