Un policier a été mis en examen jeudi notamment pour “détournement de secret de défense nationale par son dépositaire” dans l’information judiciaire portant sur des soupçons de fuite d’informations confidentielles au profit du PSG, a indiqué vendredi une source judiciaire.
Ce policier a aussi été mis en examen pour “violation du secret professionnel” et “détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel”, a ajouté la source, confirmant une information du Monde.
Il a été placé sous contrôle judiciaire.
“C’est un dossier énorme qui concerne mon client pour une petite partie seulement, avec beaucoup de suspicion et peu d’éléments objectifs”, a réagi auprès de l’AFP son avocat Me Seydi Ba.
C’est au moins le deuxième policier mis en examen dans ce dossier, dans lequel trois premières mises en cause avaient été prononcées en septembre, notamment pour trafic d’influence et corruption. Avaient été visés un premier policier en disponibilité, ex-membre de la DCRI, Malik Naït-Liman, ex-policier des services de renseignement, embauché en 2018 comme référent supporters au PSG et le lobbyiste franco-algérien Tayeb Benabderrahmane.
Ils sont soupçonnés d’avoir transmis des informations confidentielles sur certaines personnes issues de fichiers de police, notamment au club de football parisien.
L’histoire à tiroirs, mêlant soupçons d’espionnage privé, de chantage et accusations de tortures, a éclaté à ce moment-là, et ne cesse depuis de s’étoffer, plusieurs protagonistes accusant le patron du PSG Nasser al-Khelaïfi d’avoir voulu détruire des documents compromettants liés à l’obtention par le Qatar du Mondial de foot.
“NAK” a depuis annoncé une plainte en diffamation contre Tayeb Benabderrahmane, qui le met en cause et qu’il accuse d’avoir voulu divulguer des documents personnels lui appartenant, parmi lesquels ces échanges liés au Mondial qatari.
Le lobbyiste a de son côté déposé en 2022 une plainte avec constitution de partie civile pour tortures, enlèvement et séquestration et a ainsi obtenu l’ouverture d’une information judiciaire fin janvier. Selon une source proche du dossier, il a été entendu le 30 mars par les trois juges d’instruction du tribunal de Paris chargés des investigations.
AFP