Oui pour l’exploitation du zircon à Niafrang, mais pas par Astron et Cie, chargent les populations du Fogny Diabang. En conférence de presse, elles ont affirmé “ne pas être systématiquement contre l’exploitation de ce minerai, mais pour la préservation de leur cohésion sociale rudement mise à l’épreuve par les agissements du dangereux Ibrahima Diaw. Elles récusent catégoriquement et définitivement Astron et tout ce qui lui est apparenté”.
Selon le porte-parole Omar Diabang, cette position a été clairement exprimée à maintes occasions par toutes les populations du Fogny Diabang. Cependant, elles ont été choquées d’entendre Ibrahima Diaw dire dans la presse que “c’est une petite minorité qui s’oppose à l’exploitation du zircon par Astron”.
D’ailleurs, les populations du Fogny Diabang déclarent le sieur Diaw d’Astron persona non grata sur leurs terres.
Sur cette question de l’exportation du zircon, Omar Diabang explique que les siens ont mûri à l’épreuve de cette affaire. “Avec le temps, nous avons compris et appris beaucoup de choses. Nous savons les enjeux de l’exploitation de ce zircon pour notre communauté. C’est pour cette raison que nous avons décidé d’opérer un changement de paradigme. Notre communauté ne sera pas la victime de plus dans la boulimie de certaines sociétés internationales qui viennent exploiter nos ressources, détruire notre environnement, se remplir les poches et retourner d’où elles sont venues en nous jetant des miettes”, peste le porte-parole du jour.
Au contraire, l’exploitation du zircon doit avoir un impact réel sur leur vie. Ces habitants du Fogny Diabang en compagnie du Collectif des chefs de village de l’arrondissement de Kataba 1, ont réaffirmé ne pas être contre l’exploitation du zircon qui présente des avantages réels pour le développement de leur communauté. “Nous sommes prêts à accompagner toute société à laquelle l’Etat attribuera un permis, à la condition de respecter la préservation de notre cadre de vie et à tenir compte du bien-être de nos populations dans l’exploitation de la mine”, insiste Omar Diabang.