Finale CAN U17 : Sénégal-Maroc, une affiche inédite

Les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations U17 ont enfin livré leur verdict. On va donc avoir le droit à une finale 100 % Lionceaux entre l’équipe sénégalaise et celle du Maroc, qui se déroulera au stade Nelson-Mandela de Baraki (Alger) vendredi à 21h GMT. Afrikfoot fait le point.

Jouer une finale de CAN est le rêve de bon nombre de footballeurs africains. Pour ces talents émergents, la CAN U17 représente une occasion unique de se faire remarquer et de mettre en avant leur potentiel. C’est un tremplin qui leur offre la possibilité de se mesurer à d’autres jeunes prodiges du continent et de montrer leur talent à un public plus large. Les yeux des recruteurs, des entraîneurs et des passionnés de football se tournent vers cette compétition pour découvrir les futures stars du football africain. Cela représente aussi une opportunité d’apprentissage et de croissance pour ces jeunes footballeurs. Ils sont en effet confrontés à des situations de pression et de compétition intense, ce qui leur permet de développer leur résilience, leur esprit d’équipe et leur capacité à performer dans les moments décisifs.

Une première depuis 1995

Depuis la création du tournoi il y a de cela près de 30 ans, jamais le Sénégal ni le Maroc n’avaient réussi à atteindre la finale. Seuls les Lionceaux de l’Atlas s’en étaient rapprochés en 2013, édition au cours de laquelle ils avaient atteint les demi-finales. Alors pays hôte, ils avaient perdus contre la Côte d’Ivoire (1-2), le futur vainqueur, et s’étaient même inclinés dans le match pour la 3ème place face à la Tunisie (1-1, 10-11). L’anomalie – en quelque sorte – de ne jamais avoir vu ces deux nations majeures aller au bout du tournoi est enfin réparée. Mais dans le sport, et à fortiori dans le football, on ne retient en général pas le nom des finalistes. Seuls les vainqueurs inscrivent leur nom au palmarès et marquent l’histoire. Et ça, les Sénégalais comme les Marocains en ont pleinement conscience et c’est pourquoi ils s’apprêtent à se livrer une bataille sans merci pour soulever le prestigieux trophée.

Au bout du suspense…

Avant les demi-finales, les deux équipes avaient vécu vécu un tournoi relativement serein. Le Sénégal avait gagné tous ses matchs de poules (1-0 face au Congo, 0-3 contre l’Algérie et 0-3 face à la Somalie) avant d’étriller l’Afrique du Sud en quarts de finale (5-0). Dans l’antre du 19-Mai-1956 face au Burkina Faso, ils prenaient rapidement les devants (16e) par l’intermédiaire d’Abdou Aziz Fall mais, en raison de leur incapacité à tuer le match (penalty raté), est arrivé ce qui devait arriver… Les Burkinabè sont revenus à la marque (83e) alors qu’on se dirigeait tranquillement vers ce score minimaliste de 1-0. Lors de la séance de tirs aux buts, les Lionceaux s’offraient quand même le scalp de leur adversaire (6-5), décrochant ainsi leur place de finaliste.

L’équipe marocaine, dirigée par Saïd Chiba, a également été performante en poules (2-0 contre l’Afrique du Sud et 0-1 face au Nigéria) malgré la défaite anecdotique contre la Zambie (2-1) au troisième match. En quarts de finale, dans le derby 100 % maghrébin face aux Fennecs, les Lionceaux de l’Atlas sont facilement venus à bout du pays hôte (3-0). C’est donc avec le plein de confiance qu’ils abordaient cette demi-finale face au Mali. Pour autant, ils ont subi tout au long du match la nette domination des troupes maliennes (71 %) et n’ont tiré au but qu’à 7 reprises, pour 2 tirs cadrés. Leur adversaire s’est montré plus dangereux (20 tirs, 5 cadrés), sans toutefois réussir à ouvrir le score. Tout s’est donc joué aux tirs aux buts. Un exercice qui a tourné à l’avantage des Marocains (6 à 5), parvenus à remonter un handicap de deux buts grâce aux parades de leur gardien Benrhozil et qui leur permet donc de disputer cette finale, pour laquelle le suspense est haletant tant les deux équipes semblent proches en terme de niveau intrinsèque.

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