Une femme de 36 ans a été condamnée jeudi à Toulouse à 17 ans de réclusion criminelle pour séquestration, viol, tortures et actes de barbarie à l’égard de la petite amie de son frère, âgée de 30 ans, entre 2017 et 2019.
Jugée depuis lundi, elle a aussi été reconnue coupable d’extorsion et de violences sur ses propres enfants par la cour d’assises de la Haute-Garonne.
Au cours du procès, cette femme originaire du Tarn-et-Garonne et déjà condamnée dans le passé pour séquestration, a admis être responsable d’actes de violence dont on l’accusait mais nié le viol.
La cour a également condamné son frère à trois ans de prison pour complicité.
Le ministère public avait requis 20 ans de réclusion criminelle pour cette femme de 36 ans et cinq ans de prison pour son frère.
L’avocat général Pierre Aurignac a évoqué ce qu’avait subi la victime, sous l’emprise de l’accusée: “coups sur le sexe, coups de couteau, strangulation, tête maintenue dans l’eau ou projetée contre le mobilier, morsures et brûlures dans le four”.
La victime a ainsi été mise “en situation de dépendance, isolée, privée de toute dignité”, a-t-il poursuivi, pointant “la brutalité sans limites, la cruauté sadique” de l’accusée.
“J’ai vécu un vrai calvaire, un vrai cauchemar. J’ai failli mourir”, a expliqué de son côté la victime.
L’un des avocats de cette femme de 30 ans, Jean-François Renaudie, a affirmé ne pas être “dans une optique de vengeance”, tout en estimant que “la justice doit offrir un horizon d’humanité à notre cliente”.
Pour la défense, Me Katy Mira avait demandé à la cour de “ne pas confondre emprise et séquestration”.
“L’échelle des peines importe peu, il est surtout primordial qu’une juridiction reconnaisse le calvaire et le statut de victime”, a encore déclaré Me Renaudie, après l’énoncé du verdict.